Si vous partez en voyage...
Publié le 5 Mai 2018
En créant ce blog autrefois, je m'étais lancé à moi-même, sans le savoir, une bouteille à la mer. Le temps a passé, les blogs et les blogueurs s'en sont allés (vers Facebook, ou vers une autre vie... peut-être...).
Aujourd'hui, après un long périple, la bouteille me revient (sourire), et j'y découvre le monde tel que je l'avais rêvé. Alors, après un tas d'épreuves, de tourments, de désillusions, comme Candide, j'ai envie de dire à Pangloss : "cultivons notre jardin !". Or, dans ce jardin-là, il y avait mon blog, que j'avais oublié... et qui, d'une certaine manière, m'aide à regarder dans le miroir de l'âme.
J'y trouve la liberté d'explorer, de créer, ou de retrouver la trace de mes pas. En fait, Facebook m'effraie de plus en plus, par son côté "miroir aux alouettes". Pour le vérifier, il suffit de vouloir rechercher une info précise : ça ne nous appartient plus, seuls les gestionnaires du site décident des souvenirs qu'ils estiment bons à nous rappeler... nous, nous n'avons pas facilement la main sur ce que nous avons posté (comment faire pour revenir sur telle ou telle vidéo ? telle ou telle réflexion ? tel ou tel commentaire ? impossible, si ce n'est en faisant laborieusement tout défiler... jour après jour...), alors que eux peuvent traiter, sans difficulté, toutes nos données. Nous sommes leur produit, qu'ils nous proposent à nous-mêmes. C'est terrible à constater.
Sans doute, le modèle Facebook vit-il ses derniers jours, et, si aucun autre ne s'y substitue, les blogs (en tant que lieux de partage social et de communication) pourraient revenir sur le devant de la scène.
Pour le moment, j'ai juste envie d'à nouveau explorer les moyens que cet outil "blog" m'offre. Ne serait-ce que pour m'envoyer des messages personnels que je lirai d'ici quelques années.
La liberté étant celle de la forme, et du contenu, mais qui se distingue du journal intime, car nos mots s'en vont naviguer au loin...
Bien évidemment, la question se pose aussi de l'intérêt (ou du besoin) à s'exprimer, ou même à s'épancher que nous ressentons. Qu'en est-il de notre motivation ? rejoint-elle ce que Maslow nomme le besoin d'accomplissement de soi ? alors que sur Facebook nous en serions plus à une recherche d'affection (tout aussi légitime) ?
Questions... sans réponses.