Sapristi! c'est samedi.
Publié le 23 Février 2008
Le voilà donc ce fameux jour de Saturne... Et ne vous attendez pas aux Saturnales romaines (qui lui étaient pourtant consacrées et célébraient au début de l'hiver, en une sorte de "carnaval", l'inversion des rôles sociaux, la liberté, la licence, la ripaille...), non, car ce Dieu-là, Saturne, n'est pas un rigolo.
Après la douce Vénus et son goût des arts, son harmonie, son plaisir des sens... c'est au tour du vieillard, l'Ermite du Tarot de Marseille, de nous parler de rigueur, et de limiter nos débordements. L'ascèse commence, le recueillement, le silence; c'est l'oeuvre au noir des alchimistes, cf. la gravure Melancolia (1514) de Dürer qui l'illustre très précisément.
Si le "sabado" portugais, dérive sans nul doute du seul "chabbat" juif, le "samedi" français, porte quant à lui, en plus, la marque du dieu Saturne romain (comme le "saturday" anglais encore plus explicitement), complétant ainsi la trace mythologique, et probablement astrologique, sur le cours de nos jours (Lune, Mars, Mercure, Vénus, Saturne, et Soleil).
C'est le jour où nous distinguons bien nos cheveux blancs, c'est le jour où nous faisons nos comptes, c'est le jour où nous prenons conscience, après une pléthore de photos et de clips insérés dans notre blog, que... tout cela est certainement réglementé (Saturne, Saturne!!!), et strictement limité. C'est le jour où nous allons voir là pour en avoir confirmation, c'est le jour où nous comprenons : "je garantis que mes photos sont libres de droits". C'est le jour où nous perdons notre innocence.
Non, le samedi n'est pas jour à danser !
Alors, jusqu'à plus ample information sur les risques réels encourus, et avant de probablement me résoudre à éliminer de mes articles toute trace visuelle et sonore pouvant donner lieu à poursuites... il n'y aura aucun fado aujourd'hui, ni photo, ni vidéo... Seule l'ossature demeure : l'écrit.