Matière à discussion...
Publié le 25 Février 2008
"Dans votre nudité, il n'y a pas de peur, car la peur est quelque chose qui vous est ajouté - la peur est créée par la honte. De nombreuses religions ont créé la culpabilité, vous ont rendu coupable. Ayez honte et alors vous prenez peur. Ainsi naît la névrose, et puis vous allez chez ceux-là mêmes qui ont créé en vous la culpabilité et la peur, vous allez chez eux pour apprendre comment surmonter tout cela ! Ils ne peuvent vous être d'aucun secours, ils sont les créateurs de la peur. Ils vous diront : "Priez Dieu et ayez peur de Lui".
Soyez vrai et faites confiance à la réalité, ne luttez pas contre elle. Si le sexe est là, il est là, acceptez-le. Si la colère est là, elle est là, acceptez-la. Ne tentez pas de créer l'opposé : "Je suis en colère, ce n'est pas bien, je ne peux pas me mettre en colère, je dois pardonner. Je suis sexuel, cela ne peut être, je dois être chaste." Ne créez pas l'opposé, car si vous le créez, vous devrez créer des masques. La colère continuera, votre pardon ne sera qu'un faux visage; le sexe sera là, agissant de plus en plus profondément dans l'inconscient, et sur votre visage, il y aura un masque de brahmacharya, d'ascète. Cela n'arrangera rien.
Ceux qui ne cessent de vivre dans le monde du sexe en ont l'esprit rempli, regardez donc dans les monastères, où se trouvent ceux qui sont allés à l'autre extrême, ils pensent continuellement au sexe, tout leur mental n'est que sexe.
Qu'est votre amour ? Car, à travers l'amour vous pouvez comprendre ce qui arrive dans la prière. Vous aimez une personne - l'aimez-vous vraiment ? L'aimez-vous ou bien est-ce autre chose, une gratification mutuelle ? (...) Vous vous servez de l'autre au nom de l'amour. Cela peut être sexuel, cela peut être pour autre chose, mais vous vous servez de l'autre. (...) C'est de l'exploitation mutuelle - vous l'appelez amour.
Regardez autour de vous : ceux que vous croyez bons sont presque toujours ceux qui sont faibles. Leur bonté ne vient pas de leur force, elle vient de leur faiblesse. Ils sont bons parce qu'ils n'osent pas être méchants. Mais quelle sorte de bonté est celle qui vient de la faiblesse ? La bonté doit venir d'une force débordante; alors là seulement elle est vraie, car elle a de la vie, une vie qui vous inonde.
Les pécheurs sont les gens les plus merveilleux du monde - qui ont mal tourné bien sûr. Ils peuvent à tout moment devenir des saints. Les saints sont beaux, les pécheurs sont beaux, mais ceux qui sont juste entre les deux sont laids. Car la faiblesse est la seule laideur...
Vous ne cessez de prier Dieu, mais il n'est pas à votre recherche, c'est pourquoi vous ne le trouvez pas. Devenez d'abord vous-même, alors il se mettra à vous chercher. Il n'est pas besoin de chercher Dieu - et comment pourriez-vous faire pour le chercher ? Vous ne connaissez ni son adresse, ni sa demeure. Vous ne savez que des mots et des théories qui ne veulent rien dire et qui ne serviront à rien. (...) Et la première étape, c'est de devenir un individu, de se perdre.
Vous pouvez vivre dans l'illusion que vous possédez cette maison, cette femme, ce mari, ces enfants, mais c'est une illusion; tôt ou tard le rêve disparaîtra. Vous ne pouvez posséder que vous-même, car cela ne disparaîtra jamais.
Un homme n'est pas seulement homme, il est aussi femme; une femme n'est pas seulement femme, elle est aussi homme - car l'un et l'autre sont nés de deux. (...) Vous êtes deux, comment pouvez-vous être à l'aise ? Si vous êtes deux, il va y avoir un conflit constant.
Jusqu'à présent nous n'avons pas été capables de découvrir un alcool plus fort que le sexe, une drogue supérieure au sexe : il change tout immédiatement.
C'est pourquoi le sexe est si attirant, c'est pourquoi l'orgasme provoque un tel plaisir - parce que pour un instant vous devenez Un, le deux disparaît. Et au moment de l'orgasme? il n'y a pas de mental. (...) Vous êtes mais sans pensées. (...) Cela ne dure qu'un instant tellement court que vous pouvez facilement le manquer.
Une femme, c'est magnifique; un homme, c'est magnifique. L'amour est une bonne chose, cela n'a rien de mauvais, c'est sain et bon pour la santé. Il n'est pas nécessaire de l'abandonner, mais vous pouvez l'abandonner et vous n'en serez plus dépendant."