Ras le bol...
Publié le 19 Mars 2008
Mozart
Ras-le-bol de devoir compter qu'un sou est un sou : plus moyen d'aller chez le coiffeur, trop cher ! plus moyen de boire un café au café, trop cher ! plus moyen d'acheter un vrai journal en papier, trop cher ! plus moyen de faire les soldes, trop cher ! plus moyen de trop manger, trop cher ! (ça c'est pas mal pour le régime, j'ai déjà perdu 3 kilos...).
Ras-le-bol des hommes, trop cher payé ! vous donnez votre coeur et on vous le rend d'un air dédaigneux... de pas assez bonne qualité votre coeur... c'est votre cul seulement qu'on voulait ? c'est votre âme peut-être, votre soumission, que sais-je ? vous n'étiez pas assez dominatrice... pas assez soumise... aujourd'hui c'est la norme, pour être aimé, frappez fort!!! soyez bien méprisant et vous aurez Paris à vos pieds.
Ras-le-bol des femmes, parfois trop dures, souvent dans la jalousie, dans l'invective, qui vous tuent d'un mot... N'attaquez pas une femme verbalement ou vous vous en mordrez les doigts. Leur arme, fourbie pendant les millénaires de domination masculine, est le langage.
Ras-le-bol des microbes, des virus, de la maladie, du corps qui vieillit : quand ça touche ceux que j'aime, quand ça me fait mal, m'inquiète, me rend moins désirable...
Ras-le-bol des guerres, des attentats, des génocides...
Ras-le-bol des jours qui ne sont pas dans ta lumière...
Ta lumière...
Toi, qui es-tu ?
Pas Sarkozy, c'est sûr ! Pas Ségolène, non plus. Aide-toi, et le ciel t'aidera, dit-on. Moi, je m'aide beaucoup et le ciel il ne fait pas grand chose...
Que se passe-t-il Lucia ? hier, la révolution, aujourd'hui le ras-le-bol...
Je vous le dis : écoutez-nous, tant qu'il en est encore temps... Nous n'en pouvons plus de vous voir dans l'aisance, dans le luxe, et de nous voir dans le besoin, dans l'expulsion, la limitation, LA RUE...
Chaque être humain que je vois mendier... voler, trimer, se cacher, tricher, mentir, insulter, détruire... me fait mal. Bon, je parle de détresse... je ne m'aventurerai pas sur les terres de la folie... de la perversion... (celui qui jouit du mal qu'il fait à l'autre...) ça c'est hors sujet.
J'ai besoin d'une note joyeuse... d'un moment d'émerveillement... de faire briller mes yeux... de sourire...
J'ai besoin de Mozart.
Moi, qui n'y connais rien (ou presque)... pas née dans le bon milieu social... j'ai trouvé un jour, sur mon chemin de tristesse, cette consolation, par hasard, la musique dite classique, elle seule parvenait à atténuer la douleur. J'écoutais sans discernement France Musique, j'allumais le poste... et soudain... la paix survenait. Je ne savais pas exactement de qui, de quoi, il s'agissait, j'écoutais, je ressentais seulement l'appel... la résonance quelque part en moi.