Ca suffit de rigoler !

Publié le 14 Avril 2008

Non mais ! voilà que mon blog devient un lieu de franche rigolade... ça va pas ça ! vous avez lu, en haut à droite, c'est marqué "fado", vous savez ce que ça veut dire "fado" ? (les Portugais non plus à vrai dire... mais on va faire comme si). "Fado", c'est "fatum", fatalité, destin, tu crois que tout va bien ? mais tu ferais mieux d'y regarder à deux fois... parce que ça risque de pas durer... prépare-toi au pire (ça seradéjà ça de fait... après tu ne peux plus être qu'agréablement surpris,en fait les Portugais sont des jouisseurs invétérés... si, si !). Les optimistes sont des niais... qui ne savent pas jouir de la vie !!!

A quoi rime tout ça, me direz-vous ? et vous avez bien raison... vers quelles contrées lointaines vais-je encore m'embarquer ? Qu'à cela ne tienne, votre curiosité va être satisfaite.

A l'occasion de mes navigations sur le web (euh... nous les Portugais savons nous adapter à l'évolution des technologies... et après la route des Indes, l'Europe... nous nous tournons vers ce nouvel univers qui s'ouvre à nous, et sommes prêts à en explorer des terres encore inconnues : avis à la population mondiale !), je disais que, pendant mes lectures inter-sidérales, j'ai eu l'occasion de voir le reportage au Père Lachaise (le célèbre cimetière parisien, avec célébrités enterrées, je le rappelle à mes lecteurs étrangers) d'un très cher ami blogueur (vous mettez deux "g" si vous voulez, moi je le francise le mot). Les photos, le montage, sont fantastiques, alors ça m'a donné une idée (bon, elle me trottait déjà dans la tête depuis vendredi dernier,quand j'ai montré à mon "unique" étudiant de portugais cette carte postale de ce lieu si particulier au Portugal).

Certains (que je nommerai ici : Grégory  !) vont passer leurs vacances dans l'Algarve (ça signifie en arabe (oui, ils sont arrivés au Portugal en l'an 700 environ, et ont été chassés, beaucoup plus vite qu'en Espagne, en 1240, chez nos voisins ce ne fut que 1420...) ça signifie, donc, (j'ai un problème avec le traitement de texte d'OverBlog... je ne peux plus effacer... alors, ça m'oblige... à divaguer...) : el ghrab, ouest... l'extrême ouest de l'Europe. Les arabes et les Portugais, longtemps amis, puis ennemis.C'est comme tous les Anglais (vous savez les parents de la petite Mady... partis en vacances sur la "praia da luz"), les Allemands, les Portugais même, tout le monde va sur la Côte d'Azur portugaise : l'Algarve... Ca semble sublime (c'est le seul endroit du Portugal où je n'ai jamais mis les pieds), mais j'ai jusqu'à présent préféré d'autres lieux...

Par exemple (j'y arrive, j'y arrive...) : l'Alentejo (au-delà du Tejo, au sud de Lisbonne...), région à nulle autre pareille... Dulce Pontes la chante si bien... Et bien là il y a une ville : Evora (d'origine romaine, avec un temple de Diane), une nature qui essouffle, et ce monument-là qui nous remue au-delà du Tejo... bien au-delà de nous :



 



Il s'agit de la "Chapelle des os", qui, comme son nom l'indique est tapissée de fémurs, de crânes, de squelettes... Sommes-nous dans le morbide ? l'expérience que j'en ai faite est tout autre... et étonnamment en pénétrant dans ce lieu c'est plus l'abandon, l'acceptation, une sorte de sérénité que j'ai ressentis.

Elle date du XVIIe siècle et fut construite par trois moines, leur intention était, bien évidemment de faire prendre conscience au visiteur de son impermanence, à l'entrée on peut lire :

"Nous, os qui ici sommes, les vôtres attendons"

Un poème de la chapelle :

Poema sobre a existência

Aonde vais, caminhante, acelerado?
Pára...não prossigas mais avante;
Negócio, não tens mais importante,
Do que este, à tua vista apresentado.

Recorda quantos desta vida tem passado,
Reflecte em que terás fim semelhante,
Que para meditar causa é bastante
Terem todos mais nisto parado.

Pondera, que influído d'essa sorte,
Entre negociações do mundo tantas,
Tão pouco consideras na morte;

Porém, se os olhos aqui levantas,
Pára...porque em negócio deste porte,
Quanto mais tu parares, mais adiantas.


l'image macabre des squelettes veut nous rappeler l'impermanence de la vie...

Où vas-tu, promeneur pressé ?
Arrête-toi... ne va pas plus loin;
Affaires, tu n'en a de plus importante,
Que celle-ci qui à ta vue se présente.


Toutefois, si tu lèves les yeux sur ça,
Arrête... car sur une affaire de cette sorte,
Plus tu t'arrêtes, plus tu avances.


(Pour terminer l'article... impossible d'enlever le gras... donc ce sera en gras... merci Overblog...)

L'Alentejo, ce n'est pas que ça !!! non ce sont aussi ses chênes-liège... Et aujourd'hui j'ai ressenti dans Paris aussi, cette force de l'arbre, eux qui dépassent nos immeubles, qui font jaillir la vie...

Arbres, êtres, hêtres, charmes, chênes, votre vitalité me fait dépasser toutes mes limitations...


Alentejo



Paris





Dulce Pontes... l'Alentejo... E tao grande o Alentejo (il est si grand l'Alentejo)


Rédigé par Luciamel

Publié dans #Portugal

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