Max, il est libre et pas mad...

Publié le 27 Juin 2008

J'ai lu récemment une expression qui m'a laissée perplexe... parce que c'est quelque chose qu'il m'est difficile de concevoir... comme un autre monde, un autre univers. Il s'agit de la "sournoise indifférence". Comment peut-on se définir et percevoir la vie de cette façon ? Je sais que cela correspond à une certaine "froideur" (distance) préconisée dans les milieux socialement privilégiés, ou pseudo... les bourgeois pour les nommer...  grosso modo. La bonne éducation, chez ces gens-là, équivaut à l'hypocrisie, la retenue... (ça en fait des gens constipés, ou par moments, car trop contrits, avec diarrhée...).

Etre sournois, et indifférent... est-ce encore être en vie ?

Les bourgeois je les apprécie, pour leurs lectures, leurs références, leurs relations, leurs manières... (les belles assiettes, les petits plats dans les grands, le raffinement de leur langage, enfin... la "retenue"... qu'ils s'imposent, leur hypercorrection...), mais ils m'horripilent justement pour cela : leur hypocrisie... leur côté faux-cul, leur faux-semblant. Leur "petit pouvoir" financier est agaçant... ils ne créent rien, ils ne sont rien de plus que tout un chacun... mais du fait de leur "petite" position sociale, ils viennent nous donner des leçons... qui mérite ? qui est "prince" ? qui est "élégant", "raffiné", qui vaut quoi... ? c'est-à-dire, qui sont-ils prêts à acheter ? Car, pour reconnaître un bourgeois (non ce mot n'est pas suranné) il vous suffit de voir qui il veut, peut, s'apprête à acheter... Un bourgeois ça se doit d'acheter... les choses et les gens. C'est ça son credo : son pouvoir d'achat, assez élevé naturellement.

On nous parle d'un président "bling-bling", mais il est le roi d'un monde "bling-bling"... où chacun y va de ses "Carla" en bandoulière, de ses enfants en gibecière, de ses amis "haut placés"... car tout se marchande aujourd'hui...

Ils sont délicats. Ils sont confits dans la tranquillité de leur vie (c'est-à-dire la "rentabilité" : qu'est-ce que ça me rapporte, qu'est-ce que je peux en retirer ?).

Un jour ils meurent... pourris de l'intérieur, comme nous tous, il est vrai... mais eux ils ont su faire fructifier la pourriture de leur vivant, ils ont su mourir de leur vivant...


Il est libre Max - Hervé Cristiani



Rédigé par Luciamel

Publié dans #Politique - société

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L
@Hélène : hier, c'était super aux "voix sur berges"... on s'est données avec joie, c'était à milles lieues de l'indifférence, et les gens ont apprécié... même nos petits couacs (chanter en plein air, c'est dur !) sont passés allègrement. Qué bonheur, de ne pas être indifférent aux gens, de ne pas être sournoisement indifférent, au soleil, à la vie, à l'amour... mais ce n'est pas permis à tout le monde, certains doivent se "contraindre" pour exister... je les plains, en fait. Et puis, nous apprenons tant de ceux qui nous limitent, et même de ceux qui nous méprisent sournoisement...
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H
Je ne connaissais pas cette expression et je te suis tout à fait !
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T
0ui, au moins on dit cela: J ai une copine, dont je pense qu elle ferait plutot autrement......
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L
@Tini : voilà ce que j'ai compris : les femmes Appenzelloises (c'est où l'Appenzel ?) ont le droit de vote (elles sont parmi les dernières à l'avoir obtenu en Suisse), néanmoins, elles le refusent de fait, c'est leur mari qui va voter (pour le couple), mais, comme ce sont elles qui "gèrent" la maison (les maîtresses de maison), elles disent au mari ce qu'il doit voter. C'est ça ?
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T
Il me parait que ce que tu decris est malheureusement un phenomene international. En Suisse les abus sexuels d un homme a sa femme etait longtemps accepte.En ce qui concerne les Appenzelloises j ai ete peut etre pas trop claire. ce sont en verite eux qui votent.....
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L
@Tini : la place de la femme dans les sociétés germanophones (contrairement aux sociétés nordiques) semble assez traditionnaliste et contrainte aussi... je préfère, en ce sens, la liberté sociale que nous avons dans les pays latins, même si le pouvoir ne nous y est pas accordé... (ni politique, ni économique, seul le droit de travailler... et le droit pour les hommes, puisqu'égalité on a obtenu... à se prévaloir d'une nouvelle goujaterie... le macho français est, en ce sens, beaucoup plus redoutable que le macho latino de base... il se situe à la limite du salaud ordinaire : celui qui n'hésitera pas à faire preuve de mépris et de maltraitance à l'égard d'autrui... mais en tout bon Français qui se respecte, ça se fera bien à l'abri, et en douce, système D oblige... on ne sera salaud que dans le privé... jamais en public).
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T
A propos le Appenzelloises: Elles meme refusent le droit de voter, car autrement ils vont perdre le pouvoir en famille (veut dire elle dit ce qu il doit voter) On a des problemes de politique plus delicats avec une partie droite qui se comporte ......
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L
@Tini : de par mon expérience professionnelle (le contact avec d'autres cultures), je peux te garantir que les germanophones (avec les Nordiques) sont d'un égalitarisme qui nous fait défaut à nous latins (et ce, même si dans certains de vos cantons vous n'avez accordé le droit de vote aux femmes que très récemment, contraints par le vote fédéral). Malheureusement plus on va vers le sud et plus ces classements s'accentuent, ces esclavages (femmes du sud... femmes d'Afrique, votre calvaire...). N'oublions pas que nous vivons dans un monde profondément injuste. Même si, nous, nous sommes assez préservés.
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T
A un tel point je dois dire que tu as raison, chez nous la societe est plus permeable que peut etre en France et certainement en Angleterre. Chez nous on a que 20% absolvents d une universite, On atteint une grand partie des formations par apprentissage. La plupart des carrieres se fait par bonne travail plus etudes supplementaires.
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L
@Tini : oui, Milla aussi le rappelait, la bêtise (mais comment la définir ? tout comme la connerie... c'est relatif... car pour celui qui parle ça concerne forcément un "autre") franchit toutes les barrières... Néanmoins, et c'est seulement ça que je voulais relever, l'argent, et sa tradition (familiale, sociale) amènent à un certain mépris (qui peut s'empreindre d'une certaine condescendance bienveillante) pour "les pauvres", et pour le "moins doté". Le pauvre, le "méprisé", n'en garde pas moins sa conscience, et son regard... sur celui qui s'y croit (le "bling-bling" est aveuglant). Comme dit le Zen... pourquoi se battre ? pourquoi vouloir se venger ? reste sur le bord de la rivière et tu verras passer le cadavre de ton ennemi (celui qui t'a nui).Après bien des années de lutte intérieure, nous pourrons nous tourner vers le détachement... mais ne nous leurrons pas, car nous sommes, nous aussi, ces "riches" qui veulent écraser leur prochain de leur superbe. Amis du Zen, bonsoir !
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