Luce

Publié le 2 Juillet 2008



                                                                               Les feux de la Saint Jean


Ce fut la Saint Jean voici peu... et le 29 la Saints Pierre et Paul. C'est comme ça tous les ans. Je ne connais aucun Jean, aucun Pierre, aucun Paul. Pourtant la Saint Jean (jour célébrant la naissance de Jean le baptiste, l'annonciateur du prophète), fête de la lumière, du feu, de la délivrance, le 24 juin normalement, fêtée désormais par décision ministérielle le 21 juin... dans une sarabande musicale qui a fini par perdre son sens au fil des ans, cette fête de la Saint Jean a longtemps ponctué le rythme annuel des saisons... Au Québec, elle est restée la fête nationale, par le passé, à Paris, et partout en France, partout dans le monde... ce jour-là on célébrait la lumière, la luce, en faisant brûler de grands feux de joie.

Au solstice d'hiver, on retrouve le pendant de la Saint Jean, à la Sainte Luce... ou Lucie, le 13 décembre (pour des histoires de calendriers Julien et Grégorien, le 13 dans l'un correspondant au 26 décembre dans l'autre), où les jours font le saut d'une puce. Sainte Luce, Lucie de Syracuse, issue d'une famille de nobles, "vierge martyre" du IVe siècle (on voulut la faire violer par mille hommes, pour tester sa foi, elle ne s'en émut pas et, son corps restant intransportable... ses bourreaux se décidèrent à la brûler sur la place publique), son nom dérive de lux, lumière... Encore une fois, le calendrier indique ce que nos corps, notre terre vit au jour le jour : l'évolution de la lumière (ici, sa renaissance).

Notons, au passage, que le 27 décembre correspond à une autre Saint Jean, fêtée comme il se doit dans certains villages portugais avec des feux équivalents à ceux du 24 juin. Comme en écho,  la Saint Jean nous dit les deux victoires de la luce... son maximum, et son renouveau.

Cette autre fête de la saint Jean est celle de l'évangéliste, le disciple de Jésus-Christ. Vers l'an 95, mené à Rome et jeté dans de l'huile bouillante  mais n'ayant pas succombé à ce supplice, il fut relégué dans l'île de Pathmos, où il écrivit son Apocalypse. Il mourut à Ephèse âgé de quatre-vingt-quatorze ans.

La Saints Pierre et Paul ? c'est le 29 juin... le jour anniversaire de ma petite soeur. C'est aussi un jour de lumière. Les deux apôtres, les fondateurs du christianisme, officiel, car la la plus proche disciple était Marie... Madeleine..; ils sont morts tous deux en martyrs (l'un crucifié, l'autre décapité). Marie, elle, a sans doute terminé sa vie dans le sud de la France, peut-être à la Sainte Baume... et aux alentours, peut-être aussi vieille que Saint Jean l'évangéliste.

                                                                   Marie Madeleine



Rédigé par Luciamel

Publié dans #Spiritualités - astro

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L
@Béa : oui, très juste ! toutefois, même lui s'est senti abandonné... MEME LUI a dû abandonner, se dépouiller de cette volonté-là... qu'est celle du vouloir... être sauvé, être l'élu. Et quand Marie le vit dans le jardin, il n'était plus celui qui fut "crucifié" par le doute, par l'incarnation, il était le délivré (et la délivrance), le ressuscité du "doute" et de l'incarnation... " Il n'était plus Jésus, il était le Christ (mais entre les deux il a dû passer par CETTE crucifixion... du doute, du désespoir, de la tentation, de la trahison...)"Elle marchait dans le jardin quand le désespoir l'a conduite aux plus profonds silences de l'âme, dans la virginité de son être. C'est là, comme l'autre Marie, la mère, qu'elle put concevoir la Résurrection du Verbe. (...) Yeshoua n'est pas seulement le jardinier, il est le jardin et l'espace est rempli de sa rosée.'Heureux, disait-il, les yeux qui voient ce que vous voyez, qui ne cherchent plus à voir et à qui, pourtant, comme à Myriam, la vision est donnée'."(Une femme innombrable, J.Y. Leloup)
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B
(La roche percée.) Madeleine n'a t elle pas été la première à voir qu'Il n'avait pas été abandonné ?! Bisous
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L
@Béa : avant de dire : "Seigneur, pourquoi m'as-tu abandonné(e) ?", car un grand secret réside là. Profite bien de ce lieu extraordinaire... Vézelay, St Père... la pierre percée (?)... A bientôt. Bisous.
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B
Salut Lucia, salut Tini ! Les vacances ça fait du bien et autre chose qu'on apprend à Vezelay ( et ailleurs) et qu'on se répète en boucle : " Jésus, j'ai confiance en toi, Jésus j'ai confiance en toi !" Si tu fais ça Lucia, je crois que tu ne sera pas trahie. La Ste Baume c'est quand tu veux, et compostelle ? Bisous
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L
@Béa : oui, bien sûr, j'ai pensé à ce lieu si fort, et si chargé de sa présence... à Vézelay. Il faudra qu'on l'organise un jour, la rando à la Sainte Baume... Bisous.@Yaëlle : oui, la luce, et Lucia... le cara-mel... oui, c'est le Mel (le miel)... ça renvoie à l'enfant qui n'est pas née... et qui m'a dit s'appeler ainsi. Mon prénom (le vrai) renvoie aussi étymologiquement à la lumière... Merci, pour la magie des mots, qui est souvent la vraie magie tout court (celle du verbe).@Tini : elle est en vacances !!! (forcées, mais vacances quand même, les vacances forcées c'est mieux que les travaux forcés, non ?). Toi, tu travailles trop...
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T
Cocou Béa, j'ai déjà pensée que tu as arrêter de commenter sur les blogs. Ou es-tu chargée comme moi qui (seulement pour le moment travaille jour et nuit) Demain commencent les vacances d'été et c'est la follie (mais je reverrais mes enfants après 6 semaines et cela est super, puis les vacances à Paris...)
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Y
Je ne vais pas me risquer à un commentaire mystique, mon ignorance étant abyssale en ce domaine. Par contre, ça m'a fait drôle tes références à la luce, car ton nom m'évoque depuis le début une image de lumière sucrée ( lucia-caramel)...je sais, c'est pas super intelligent tout ça, mais bon, c'est beau la magie des mots! 
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B
Ici la St Jean se fête encore et à Vezelay ils disent que les reliques de Marie Madeleine viennent de la Sainte Baume d'où elles ont été dérobées. Tout se tient donc,Bisous
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