Notre radeau.
Publié le 3 Juillet 2008
Vous partez sur l'océan... votre blog... votre vie... votre rendez-vous d'un soir (ou d'un matin, certains sont fous...) vous êtes là, face à tous les possibles... Dites-vous que l'innommable, l'insurmontable, l'insupportable, l'infréquentable... vont soudain s'ouvrir et vous laisser explorer leur immensité... vous en viendrez à bout : cette traîtrise d'une collègue, cette humiliation si forte, cette difficulté financière, ce blogueur rencontré un jour de mai... Vous pourrez demain voguer sur leur surface enfin pacifiée...
En attendant, votre rage... votre insatisfaction, votre petitesse vous rongent... Je vous en conjure, maîtrisez-vous... ne leur donnez pas tant de combustible pour leur feu... préservez vos forces.
Ne donnez pas tant... et donnez tout... sachez comment.
On vient un soir me visiter... tiens, quelle surprise, quelle joie même. Puis, on s'en va ailleurs, tiens quelle surprise, quelle déconvenue. On va, on vient... c'est la loi des sauriens (animaux à sang froid qui vous laisseront crever à côté d'eux, sans plus d'émotion que ça, sous prétexte que ça ne le vaut pas... et que eux le valent bien... des narcisses de la dernière mode, en somme...).
Alors, le secret... quel est-il ?
En vous, naturellement... en vous, personne ne pourra jamais le dérober. Ingrid l'a démontré (et, avant elle, Florence Aubenas, et des milliers d'autres, pas otages des FARC, juste otages de la "sale vie" qui les a éborgnés... Ingrid, elle a été éborgnée... mais elle revient plus lucide et plus forte que par le passé).
Je les vois les otages de la sale vie (ceux qui ne sont pas nés fils de diplomate, ni de ministre de l'éducation nationale, ni amis très proches de Dominique de Villepin... qui n'ont pas fait Sciences Po, qui ne sont pas un "otage de luxe" comme notre chère Ingrid) : eux, ils vivent avec leur salaire de misère, avec leur pas de salaire du tout... Eux, il n'y a aucun comité de soutien... pour leur venir en aide, pas de citoyenneté d'honneur... non, ils peuvent crever la gueule ouverte, il n'y aura ni Chirac, ni Sarkozy, ni Villepin, ni Uribe... pour déployer tous les moyens diplomatiques et militaires pour les délivrer de leur calvaire. Il n'y aura que des Mère Térésa, quelques soeurs Emmanuelle, ou des abbés Pierre... certains Coluche aussi... un Jésus... peut-être... mais c'était il y a bien longtemps...
Aujourd'hui, je vous le dis, pour défendre votre cause vous trouverez la terre entière (et la France de surcroît) si vous êtes bien né (dans une famille de la haute société) et si vous avez du sang français (a-t-elle dit, moi, je le dirais "bleu" ce sang-là). Et pourtant, je l'admire cette femme-là... mais, je ne peux m'empêcher de dire ma gêne face à cette-mise-en-scène-là...
Rodrigo Leao - Voltar (revenir)
En attendant, votre rage... votre insatisfaction, votre petitesse vous rongent... Je vous en conjure, maîtrisez-vous... ne leur donnez pas tant de combustible pour leur feu... préservez vos forces.
Ne donnez pas tant... et donnez tout... sachez comment.
On vient un soir me visiter... tiens, quelle surprise, quelle joie même. Puis, on s'en va ailleurs, tiens quelle surprise, quelle déconvenue. On va, on vient... c'est la loi des sauriens (animaux à sang froid qui vous laisseront crever à côté d'eux, sans plus d'émotion que ça, sous prétexte que ça ne le vaut pas... et que eux le valent bien... des narcisses de la dernière mode, en somme...).
Alors, le secret... quel est-il ?
En vous, naturellement... en vous, personne ne pourra jamais le dérober. Ingrid l'a démontré (et, avant elle, Florence Aubenas, et des milliers d'autres, pas otages des FARC, juste otages de la "sale vie" qui les a éborgnés... Ingrid, elle a été éborgnée... mais elle revient plus lucide et plus forte que par le passé).
Je les vois les otages de la sale vie (ceux qui ne sont pas nés fils de diplomate, ni de ministre de l'éducation nationale, ni amis très proches de Dominique de Villepin... qui n'ont pas fait Sciences Po, qui ne sont pas un "otage de luxe" comme notre chère Ingrid) : eux, ils vivent avec leur salaire de misère, avec leur pas de salaire du tout... Eux, il n'y a aucun comité de soutien... pour leur venir en aide, pas de citoyenneté d'honneur... non, ils peuvent crever la gueule ouverte, il n'y aura ni Chirac, ni Sarkozy, ni Villepin, ni Uribe... pour déployer tous les moyens diplomatiques et militaires pour les délivrer de leur calvaire. Il n'y aura que des Mère Térésa, quelques soeurs Emmanuelle, ou des abbés Pierre... certains Coluche aussi... un Jésus... peut-être... mais c'était il y a bien longtemps...
Aujourd'hui, je vous le dis, pour défendre votre cause vous trouverez la terre entière (et la France de surcroît) si vous êtes bien né (dans une famille de la haute société) et si vous avez du sang français (a-t-elle dit, moi, je le dirais "bleu" ce sang-là). Et pourtant, je l'admire cette femme-là... mais, je ne peux m'empêcher de dire ma gêne face à cette-mise-en-scène-là...
Rodrigo Leao - Voltar (revenir)