Rose blanche
Publié le 3 Août 2008
Mon pays d'eau, la mer, non, pas la mer, l'océan... vivant, en moi... en nous, peuple de l'océan, qui l'avons parcouru, et grâce aux cartes et à la science des Arabes, que nous avons vaincu : Adamastor, le monstre, à jamais terrassé.
Que nous reste-t-il de tout cela ? Camoes et Les Lusiades, Pessoa et son Message, son Marin aussi. Il nous reste "à toujours" de nous porter au-delà des océans, quels qu'ils soient.
Nous peuple voyageur, nous peuple à l'âme qui affleure.
Il nous reste notre fado, notre fatum, notre conscience de l'impermanence. Et ça, jamais personne ne pourra nous le voler.
A chaque nouveau CD, de Mariza, de Dulce Pontes, ou de Cristina Branco... de Camané aussi... je me sens pousser des ailes, je m'envole sur leurs mélodies.
Là, c'est Mariza, son "Terra" ou plutôt "sa" Terra... un mélange de musiques : du flamenco, de la morna du Cap Vert, du jazz, et bien sûr du fado.
Mon pays d'eau.
Le clip a été tourné dans le palais de Sintra, près de Lisbonne.
Mariza, pour vous résumer sa bio, est née au Mozambique en 1976, a vécu dans la Mouraria, quartier de Lisbonne voué au fado... est-ce son père ou sa mère qui est portugais ? je ne sais. Son âme... en tout cas l'est totalement.
Voici donc un clip, extrait de son dernier album Terra, c'est le clip officiel pour Rosa branca :
http://fr.youtube.com/watch?v=ncfE_kU-vPI
De Rosa ao peito na roda Une rose à la poitrine, dans la ronde
Eu bailei com quem calhou J'ai dansé avec n'importe qui
Tantas voltas dei bailando Tant de tours j'ai fait en dansant
Que a rosa se desfolhou Que la rose s'est effeuillée
Quem tem, quem tem Qui a, qui a
Amor a seu jeito Amour à son goût
Colha a rosa branca Qu'il cueille la rose blanche
Ponha a rosa ao peito Q'il porte rose à son cou*
Oh roseira, roseirinha Oh rosier, charmant rosier
Roseira do meu jardim Rosier de mon jardin
Se de rosas gostas tanto Si les roses tu aimes tant
Porque não gostas de mim? Pourquoi tu ne m'aimes pas ?
Quem tem, quem tem Qui a, qui a
Amor a seu jeito Amour à son goût
Colha a rosa branca Qu'il cueille la rose blanche
Ponha a rosa ao peito Qu'il porte rose à son cou.
* j'ai pris une liberté pour la traduction, ce n'est pas à son cou, mais à sa poitrine qu'il faudrait dire, mais pour la rime... cou était plus joli... pardon !