L'océan de sagesse
Publié le 12 Août 2008
Peut-on, humainement parlant, être un océan de sagesse ? Je me réfère, bien entendu, au Dalaï Lama. On le qualifie ainsi : océan de sagesse et de compassion. Déjà, avec Mère Meera, je m'étais interrogée. Qu'est-elle cette figure divine incarnée, ou "parfaite"; est-elle encore humaine ? S'ils sont des demi-dieux, des saints, des anges, en quoi peuvent-ils nous aider, nous pauvres humains, tombés si bas ? Dans mes bassesses, mes petites mesquineries, mes pensées, mes pulsions, mon ombre... dans le mal qui vit en moi, comment pourrais-je me reconnaître dans cette immensité de bonté, de... bondieuserie... instituée ?
Moi, qui ai médité, des années (euh, euh...), qui ai ressenti au plus profond de moi une... autre dimension, pourquoi, aujourd'hui, me sens-je plus proche d'un clochard, d'un homme qui trébuche, qui insulte, qui désespère, que d'un "éveillé" ?
Non, je ne veux pas y aller dans vos monastères, et autres pagodes bouddhiques, où sont reçus les Carla Bruni-Sarkozy, les Richard Gere et autres célébrités (la divinité aurait-elle les mêmes valeurs que celles des puissants ? c'est-à-dire celle de l'argent ?). Je préfère rester auprès des manants, des proscrits, des non élus, de "celles" qui refusent de porter le voile, de s'enroler... de se plier.
Quelle que soit votre religion, je me place du côté des bannis, des persécutés, des mécréants, car toujours là se trouvera ma foi, celle qui s'échappe, qui s'en va à la recherche de sa propre vérité. J'écoute les prophètes et toujours je me méfie de leurs disciples. Pourtant, comment connaître leur voix, si on n'écoute celles de leurs apôtres ? C'est difficile, je sais.
Ah ! qui peut le plus, peut le moins... ou, mettons la barre très haut : un Dalaï Lama, un Jésus, une Mère Meera... et on aura... quoi ? on n'aura rien d'autre que nous ! humains. Et, depuis que l'humanité EST, on n'a rien eu de plus que l'humain : mi-ange, mi-démon. Alors, arrêtez de vouloir nous transformer. Nous sommes ce mélange détonant, n'essayez pas de nous enlever notre noirceur, sinon, comment se manifesterait la lumière ? Les trous noirs ont leur raison d'être, le monde pourrait-il se perpétuer sans eux ? Arrêtez de vouloir nous rendre divins ! Nous sommes là, peut-être, pour sauver Dieu lui-même (c'est la thèse de Jung, dans Réponse à Job).
Laissez la noirceur révéler la lumière (ou l'inverse).
Pour mes amis qui veulent de la légèreté... parce que ça suffit de se prendre la tête, je propose :
Moi, qui ai médité, des années (euh, euh...), qui ai ressenti au plus profond de moi une... autre dimension, pourquoi, aujourd'hui, me sens-je plus proche d'un clochard, d'un homme qui trébuche, qui insulte, qui désespère, que d'un "éveillé" ?
Non, je ne veux pas y aller dans vos monastères, et autres pagodes bouddhiques, où sont reçus les Carla Bruni-Sarkozy, les Richard Gere et autres célébrités (la divinité aurait-elle les mêmes valeurs que celles des puissants ? c'est-à-dire celle de l'argent ?). Je préfère rester auprès des manants, des proscrits, des non élus, de "celles" qui refusent de porter le voile, de s'enroler... de se plier.
Quelle que soit votre religion, je me place du côté des bannis, des persécutés, des mécréants, car toujours là se trouvera ma foi, celle qui s'échappe, qui s'en va à la recherche de sa propre vérité. J'écoute les prophètes et toujours je me méfie de leurs disciples. Pourtant, comment connaître leur voix, si on n'écoute celles de leurs apôtres ? C'est difficile, je sais.
Ah ! qui peut le plus, peut le moins... ou, mettons la barre très haut : un Dalaï Lama, un Jésus, une Mère Meera... et on aura... quoi ? on n'aura rien d'autre que nous ! humains. Et, depuis que l'humanité EST, on n'a rien eu de plus que l'humain : mi-ange, mi-démon. Alors, arrêtez de vouloir nous transformer. Nous sommes ce mélange détonant, n'essayez pas de nous enlever notre noirceur, sinon, comment se manifesterait la lumière ? Les trous noirs ont leur raison d'être, le monde pourrait-il se perpétuer sans eux ? Arrêtez de vouloir nous rendre divins ! Nous sommes là, peut-être, pour sauver Dieu lui-même (c'est la thèse de Jung, dans Réponse à Job).
Laissez la noirceur révéler la lumière (ou l'inverse).
Pour mes amis qui veulent de la légèreté... parce que ça suffit de se prendre la tête, je propose :