Ma plus belle histoire
Publié le 5 Septembre 2008
Non, je ne vais pas vous parler de Ségolène, ni du PS et de leurs embrouilles... Ségo, t'as assuré, moi j'ai adhéré à ta bravitude, à ton donnant-donnant, je les avais lues tes 100 propositions, vraiment ça valait le coup de les défendre, que veux-tu, ils ne sont pas prêts...
Donc, pas de politique, Rachida... non, je ne parlerai pas de ces "petits" mecs qui pensent se valoriser, en nous tenant le discours : "hey, et Sarko, est-ce qu'il va être fier d'une ministre enceinte à 42 ans?", euh, ces fins analystes politiques veulent (d'une pierre deux coups...) dénigrer Sarah Palin, enfin, ils veulent surtout dénigrer une femme, peu importe laquelle, pourvu que ce soit en rabaisser une.
Aujourd'hui, j'ai fait écouter à mes étudiants deux chansons de Barbara, c'était en fin de cours, j'étais, comme d'habitude, à la bourre... On leur avait donné la veille à lire le texte de "Drouot", je mets la cassette :
"Dans les paniers d'osier de la salle des ventes
Une gloire déchue des folles années trente
Avait mis aux enchères, parmi quelques brocantes
Un vieux bijou donné par quel amour d'antan
Elle était là, figée, superbe et déchirante
Ses mains qui se nouaient, se dénouaient tremblantes
Des mains belles encore, déformées, les doigts nus
Comme sont nus, parfois, les arbres en Novembre (...)"
Je leur demandai s'ils l'avaient déjà entendue. Non, me répondirent-ils comme abasourdis encore par cette voix, dont ils me dirent qu'elle leur donnait des frissons, les émouvait terriblement. Ils voulurent que je leur explique "hagarde", "marteau"... "salle des ventes", "Drouot"...
Le thème de la semaine avait été... "l'amour", aussi leur proposai-je de regarder une vidéo de Barbara, "Ma plus belle histoire d'amour"... ils acquiescèrent sans hésitation, j'étais si heureuse de leur enthousiasme que je ne fis attention ni à la pendule, ni au lieu : une salle de classe, un vendredi midi, une formation en français langue étrangère... La fraîcheur avec laquelle ils accueillaient cette "vieille" chanteuse m'émouvait, moi, dont la jeunesse avait été modelée par cette voix.
Ma plus belle histoire d'amour. Barbara
Quel plus beau cadeau, quel plus bel hommage, que ces larmes maladroitement cachées, et subrepticement effacées sur son visage par Sarah. Elle qui entendait cette chanson pour la première fois, ne put que fondre à ces mots :
"J'ai pleuré mes larmes,
Mais qu'il me fut doux,
Oh, qu'il me fut doux,
Ce premier sourire de vous,
Et pour une larme,
Qui venait de vous,
J'ai pleuré d'amour,
Vous souvenez-vous ?"
Alors, ce soir je vous remercie de vous.