Tu n'as rien vu à Manhattan
Publié le 29 Septembre 2008
Mais comment, ne dis-tu rien de l'émerveillement ? N'as-tu rien vu en Amérique qui vaille la peine ? qui t'ait transportée au-delà de tout...
Bien sûr, j'ai cherché Woody Allen sur la 5e Avenue, j'ai vu sortir d'un collège super chic, des petites filles en jupe plissée, attendues par leur nurse en bas de l'escalier. J'y ai admiré l'architecture du Guggenheim, J. s'est faufilée dans le "tire-bouchon" intérieur du musée, où se tenait l'expo sur Louise Bourgeois, j'ai préféré l'attendre à l'extérieur.
Le soleil nous a accompagnées toute la semaine, à l'exception du dernier jour qui a vu un ouragan se lever sur la ville...
Brooklyn, à la recherche des petites maisons rouges du passé... J. s'en souvenait bien, mais où étaient-elles ces petites maisons rouges ? Après le pont, dans le parc Cadman Plaza, une dame noire questionnée n'avait pas la moindre idée de ce que nous voulions dire... les petites maisons... ça lui semblait incongru. On les a quand même trouvées ! à deux pas de là...
Sur la 6e avenue, celle dite des Amériques, j'ai appris à prononcer le nom du Village : "grèniche", et de Houston (hauston). J'ai vu le resto pour les enfants : Jekyll and Hyde (très coté par les ados, d'après la dame du New Jersey rencontrée dans le bus). Et Columbus Circle, là où Oliveira s'était posé pour son film.
On a vu Harlem, et ses stands pro-Obama, on a mangé de la "soul food" avec les habitants du lieu. Pas fait de photos à Harlem, comme à Ground Zero, ou Ellis Island... les impressions ne pouvaient se traduire en images (je les garde en moi).
J'ai retenu le côté "bon enfant", la bienveillance de la plupart des gens croisés, je dirai que New York m'a semblé un immense village... Toutefois, à la Tour Rockfeller, et dans le premier "deli" où nous avons essayé de commander un "bagel" (notre prononciation était à ch...), nous avons pu voir l'impatience des natifs, leur irritabilité face à notre "english" et face à nos interrogations de "Frenchies"... un peu plus et on se faisait jeter. Restez dans le moule "folks" !
Le retour par le pont de Brooklyn, quelle merveille ! rien que pour ça il faut aller à New York. A la sortie du pont, ces immeubles si... flagrants.
On a mis un certain temps à trouver un café (ils ont un déficit de ce côté là, flagrant lui aussi...), ouf, enfin, on peut se poser et déguster un "expresso" (J. a goûté une limonade à la menthe glacée).
Little Italy, le Routard vous le dit, le quartier a été bouffé par Chinatown, Soho et Nolita quelle fraîcheur ! c'est là où on comprend que nous Français sommes d'un prétentieux avec notre Marais, notre 19e même, notre branchitude, nos "artistes"... ici, vous vous sentez en province, à la campagne, comme si d'être connu, ou artiste, n'était pas plus que d'être... vendeur de cacahuètes. Pour ça, bravo les Ricains !
Et les poètes rencontrés dans la rue, lui, ici qui vendait ses poèmes... il est sur youtube, il a des articles dans les journaux, il parle si bien... J. a quand même été gênée d'être serrée de si près pour la photo.
Chelsea, et le super resto payé par nos amis américains... Gramercy Tavern, 42 East 20... Gramercy chers amis. Ca c'est américain, jamais ô grand jamais, un Français friqué ne se serait "abaissé" à inviter ses profs dans un resto de cette classe-là.
Alors, les Amerloques, je vous le dis : vous êtes la survivance du Nouveau Monde.