Afghanistan
Publié le 29 Octobre 2008
Femmes emmurées, femmes voilées, de vous nous viendra l'éclatement, la force, le cri, la joie tranquille d'un renouveau.
J'écoute sur France Musique l'album de Martina Catella, "Radio Kaboul", un hommage à ces musiques traditionnelles portées par des voix de femmes.
"Respecter une tradition et respecter une personne en même temps, et de plus une personne de sexe féminin, ce qui n'était pas forcément incompatible" (sic)... ai-je entendu dire à Martina Catella, racontant son contact avec ces musiciens "musulmans".
En aucun cas je ne voudrais me retrouver dans leur condition, pourtant autour de moi, je vois des hommes (anonymes) qui dans le métro, dans la rue, me font sentir que ma "liberté" je vais la payer... Quoi ? tu crois que je vais te laisser la place assise ? mais tu l'as pas voulue l'égalité ? Et les voilà qui se précipitent pour me doubler, pour pouvoir me voler la seule place libre.... Souvent, ils se retournent même pour me regarder. Une femme ne se comporterait pas de cette façon... elle se sentirait obligée de manifester une certaine politesse : "vous ne voulez pas vous asseoir ?". Voilà ce que l'émancipation nous a apporté : les hommes ne se croient plus obligés de nous respecter, humainement parlant. Jamais ils ne seraient aussi grossiers avec un autre homme, mais puisqu'il s'agit d'une femme (et pas le super-canon, qu'on a envie de draguer) ils peuvent exprimer tout leur ressentiment de ne plus dominer aussi facilement qu'en Afghanistan.
N'est-ce pas du machisme ? N'est-ce pas le même machisme, transformé ?
Le chemin qui nous reste... le chemin ensemble.
Malalai Joya que deviens-tu ?
Manija Manizha Davlatova
Regardez le public : il n'y a que des hommes !!! Je préfère quand même mon manque d'égalité, ici... Bon, ça va les garçons, vous pouvez continuer à me manquer de respect, tant que je peux continuer à m'en plaindre...