Loukoum
Publié le 2 Novembre 2008
Me voilà qui écoute France Musique (ça, c'est pas nouveau), le concert du dimanche soir... (Beethoven, Chostakovitch)... et qui flotte dans une tranquille (mon cher Pessoa, viens à mon secours !) sérénité. Ca vous arrive bêtement la quiétude... juste parce que vous avez croisé quelque chose de beau, quelqu'un qui sort de l'ordinaire... que juste, vous avez vu... dans le petit coin du tableau (de la vie), de la lumière.
Violons jouez, votre tendre mélancolie.
Dirai-je que le bleu nuit m'émeut ? Vous savez, quand on ne sait s'il est bleu, ou noir... Pourtant, j'y ai vu des étoiles cachées par trop de lumière... les étoiles toujours brillent au ciel, c'est le soleil qui les éteint. Poètes, chantons la lumière, mais ne craignons pas l'ombre qui nous permet de ressentir la présence des anges.
Je vous l'ai dit j'ai un coeur tendre... (mais une épée toujours prête au combat). Mon regard a vu, et ma pupille a enregistré, l'univers du peintre, la quête de l'artiste. New York a ainsi imprimé ses images sur mon corps... De même aujourd'hui, en l'espace de peu de temps, j'ai parcouru le cheminement, j'ai vu s'ouvrir une fenêtre hors du temps... celui de la création, du mûrissement, de l'interrogation et de la restitution que l'artiste en a fait.
Bruns de terre de sienne, soulignés de leur contour léger et noir, formes apparues sur terre.
Femmes, bleues, rudes, austères, au regard interrogateur... lumière sur elles, derrière elles... pas vraiment en elles.
Une tisane verveine-menthe... à la douceur poivrée, au vert qui complète la palette.
Un atelier, des toiles, des bocaux aux milles pigments... aux résines, aux mixtures d'alchimiste. Univers qui me fascine, celui du peintre, celui du créateur. Celui qui s'y plonge... est le frère, l'ami, l'intime en nous.
Alors, voilà... ma petite promenade chez Simon... Comme la touche du piano... qui délicatement dit merci.