Belle humanité
Publié le 6 Novembre 2008
Vous savez, les fins d'après-midi de novembre, avec une bruine qui vous lèche le visage, en milieu de semaine... vous rentrez, et vous pensez que vous n'aurez pas le courage de ressortir pour aller au vernissage de l'amie, ou à l'expo, ou au ciné... Bref, vous vous dites qu'il va falloir falloir, tout en sachant que sûrement vous aurez du plaisir, de la joie, et ne regretterez pas. Voilà, l'état d'esprit dans lequel j'étais en m'engouffrant dans le métro vers Guy Moquet, le bout du monde ! Enfin, moi ce qui me coûte c'est de sortir, quand je suis dehors tout me semble "possible"...
Là, c'était une occasion exceptionnelle, l'expo de Christine, son vernissage, dans un lieu, que j'ai eu grand plaisir à découvrir, de plus j'ai été charmée par le quartier : Guy Moquet ! Les étals de fruits et légumes, de fleurs, le boucher, à la sortie du métro, Paris... le vrai, comme avant.
Un soir de novembre, assez doux et lumineux (bon, le côté illuminations de Noël déjà présentes dans les rues m'a agacé). Rue Lagille, à La coopérative, café culturel équitable. Heureuse de découvrir que cet endroit existe, mon amie Christine Leroy y expose :
(c) Luciamel
(c) Luciamel
(c) Luciamel
J'aime ce lieu d'influences mêlées...
D'abord, drôle d'impression : que des femmes, ben je n'ai rien contre, mais je me suis demandé, où sont-ils passés ? Ceux qui sont venus, peu nombreux, sont arrivés plus tard. Pas grave, entre nous, entre femmes (avec, quand même le maître des lieux, notre hôte, un homme) nous nous sommes bien débrouillées. Nous avons bavardé, fait connaissance... Les femmes on adore ça, faire connaissance, sauf si on est japonaise... mais là je vous renvoie à mes deux précédents billets...
Puis, la surprise de découvrir ces êtres, si riches, aux parcours si intéressants ! D'abord Sadia (pardon si j'écorche son prénom) qui me raconte le festival, l'atelier d'écriture, de création, qu'elle a organisé en Kabylie avec des poètes berbères, des enfants... et des soldats armés à la fin. Je suis fascinée.
Les tableaux, bien sûr, de Christine sont là qui nous aident à voyager, nous incitent à échanger... comme le carnet de route de Roswitha, qu'on feuillette, la création on la touche, on n'en fait pas une montagne, on s'y baigne tout simplement, comme les femmes savent aller au bain, au hammam... pour communier.
(c) Luciamel
(c) Luciamel
L'extincteur... oui, je sais... je vous invite à aller sur son site pour découvrir les oeuvres... Christine est là, avec Roswitha, et on se lie, les langues se délient, on apprécie.
(c) Luciamel
(c) Luciamel
Mais il était temps de rentrer, c'est jeudi, demain boulot... et puis et puis... Direction le métro, là, je retrouve... on avait parlé un peu, elle m'avait dit qu'elle était écrivain (moi, blasée...), je la rejoins, lui dis qu'on prend le même chemin, elle me parle de la fac où elle enseigne, puis, au milieu de la foule (la ligne 13 est infernale pour ça) je lui demande ce qu'elle a écrit, et c'est là qu'elle me raconte... tout ça... qu'elle a fait un spectacle à la Cartoucherie, adaptation de son livre, qu'elle l'a joué pendant un mois, elle va bientôt en faire une lecture à la librairie "L'arbre à lettres", le 27 novembre. Elle me dit le nom du livre, et du spectacle, ça me semble connu... j'en ai entendu parler... Elle s'appelle Dominique Rolland, elle me parle de son De sang mêlé... Pendant la soirée nous avions un peu discuté d'Obama, elle disait : il faut quand même croire au symbole, au moins pendant un temps, pendant que moi, j'étais là à lui dire que nous allions tomber de haut...
Quelle belle soirée !
(c) Luciamel
Merci Christine.