100 ans, l'âge mûr
Publié le 10 Décembre 2008
Ces derniers temps tout le monde fête ses 100 ans (ou les rate de peu) : Soeur Emmanuelle (que Dieu ait son âme), Lévi Strauss, Olivier Messiaen (bon, lui on lui fête même s'il n'est plus là) et Manoel de Oliveira, 100 ans aujourd'hui (on rappelle qu'en 1985 on lui offrait déjà un Lion d'Or à Venise pour l'ensemble de son oeuvre, cette année à Cannes on s'est dépêché aussi de lui rendre hommage, on ne sait jamais... qu'il nous fasse le coup d'Emmanuelle...), mais le "vieux" cinéaste a déjà en chantier deux nouveaux films : un pour Venise et un pour Cannes...
Au Portugal il passe pour le réalisateur le plus ennuyeux qui soit... personne ou presque (dans ma famille en tout cas) n'a vu un de ses films, c'est le Godard local si vous voulez (c'est vrai qu'il faut quand même s'accrocher, ou avoir bien dormi la veille : "Amour de perdition", 4h20, est assez.... lent, adaptation d'un roman éponyme de Camilo Castelo Branco, grand succès populaire, dont mon père m'a révélé qu'il était le seul livre qu'il ait lu). Son dernier film, de 2008... Christophe Colomb, l'énigme, étant déjà ici sur mon blog.
Mais Oliveira c'est Aniki Bobo, 1942, c'est Porto de mon enfance, c'est La lettre (adaptatation de La princesse de Clèves avec Chiara Mastroiani et le chanteur de rock portugais Pedro Abrunhosa, la famille Deneuve-Mastroiani étant d'ailleurs assez fidèle au cinéaste). Alors, pour vous donner envie... d'aller à la découverte, un extrait d'Aniki Bobo, mais regardez aussi son adaptation de la Princesse de Clèves, et sentez-vous "vieux", vous les jeunes, face à cet éternel créateur, cet homme libre qu'est Oliveira :
Aniki Bobo, Manoel de Oliveira, Porto, 1942.
La lettre, Manoel de Oliveira (adaptation de la Princesse de Clèves), 1999.