Contes et légendes autour d'Harry Potter et de Sissi
Publié le 2 Janvier 2009
Pour continuer le propos du précédent billet, où j'ai tenté, tant que faire se peut, de vous permettre d'entrevoir l'immensité de mon inculture, me voici de nouveau en terres portugaises pour vous narrer mes insuffisances en termes de littérature (livres), ou de cinéma.
Longtemps, je me suis... promenée au Louvre (ça s'appelle de l'intertextualité, j'ai lu ça dans un très bon article du Monde du 25 décembre, couchée sur mon lit en bordure d'océan); étudiante, j'aimais surtout les salles de sculptures, j'y déambulais comme on se promène en pleine campagne, désertée par la multitude (à l'époque, on entrait au Louvre comme dans un moulin).
Depuis j'ai grandi, ou plutôt déchanté, et j'apprécie ces "sculptures de jardin" entrevues près de la route, à la station service qui fait aussi "canalisations". C'était veille de Noël, on revenait de la foire. Dans le village, on venait d'enterrer deux hommes : l'un avait une bonne soixantaine d'années, l'autre à peine 23. Le premier s'est éteint le vendredi 19 décembre, ce fut un choc aux alentours, tout le monde le connaissait, Joaquim, retraité des chemins de fer portugais. On le plaignait car voici 4 ans il avait perdu un fils, trisomique, qu'il aimait beaucoup, mais son autre fils, l'aîné, était la réussite même, un entrepeneur qui se vantait de son succès. Pourtant Joaquim est mort, peu avant Noël. Il s'était porté garant du magasin "internet" de son aîné, qui, la crise aidant, croulait sous les créances. On avait hypothéqué la maison de Joachim, on lui avait déjà saisi une partie de sa retraite, et là on venait se payer sur l'ensemble de ses biens : il n'a pas supporté, il s'est pendu. L'autre, le jeune homme, rentrait d'Afghanistan où il avait servi sous le drapeau portugais. Il s'est tué bêtement à moto, juste avant les fêtes.
Rien de plus drôle Lucia ? et quel rapport avec Harry Potter ? aucun, si ce n'est que le soir à la veillée on regardait la télé, et que, là, j'ai appris qu'Harry Potter serait fils de Portugais (comme Christophe Colomb, si l'on en croit la thèse de Manoel de Oliveira) !!!
Voici, donc, toute la légende. Un prof, interviewé sur RTP, nous révéla qu'une de ses collègues n'avait été autre que J.K. Rowling, elle-même prof d'anglais dans un institut de langues de Porto; il nous dit combien elle était "réservée", passant son temps à prendre des notes, il croyait que c'était pour son journal intime, en fait elle écrivait L'école des sorciers - le miroir de Riséd. A l'époque elle n'avait encore rien publié.
Elle aima un Portugais, l'épousa, le mariage fut désastreux, mais de ce séjour elle revint avec un enfant en son sein : sa fille Jessica.
Alors, autant vous l'avouer, à ma grande honte... je n'ai lu aucun des ouvrages de J.K. Rowling !!! dans aucune langue... si j'ai vu les films (le n° 2 et le dernier, que j'ai trouvé très percutant philosohiquement parlant, mais, à mon sens, sans doute fort perturbant pour un enfant), le monde livresque d'Harry Potter m'est totalement inconnu. (livres)
Pour vous égayer, laissez-moi vous faire part de mes prochains projets de vacances : j'ai proposé à mes parents de les emmener à Madère (Madeira), je n'y suis jamais allée, eux non plus. Et, ce fut un délice pour moi de revoir (très subrepticement, en même temps que je préparais la "morue à la française" du réveillon de l'an neuf : haddock au beurre de cerfeuil, accompagné de sa purée aux truffes) Sissi face à son destin ! Or, savez-vous où Sissi l'impératrice est allée pour se guérir de sa terrible maladie (la tuberculose sans doute) ? à Madère, bien entendu. Les vues de cette île paradisiaque, l'enchantement d'une époque depuis longtemps terminée (les Sissi de mes 15 ans...), m'ont rappelé combien les films d'Hollywood, en noir et blanc, les comédies musicales (Fred Astaire et Ginger Rogers) ont souvent apaisé mes mornes après-midi, mes longues vacances sans aucune autre distraction. Mes lacunes cinématographiques ? excusez du peu, mais je n'en vois pas, le cinéma a toujours été là pour me faire rêver... seulement.
Photos (c) Luciamel, et ici, pour celle de Madère