Grenade
Publié le 14 Janvier 2009
Ecriture de nuit,
filaments,
lucioles,
mystères qui
clignotent.
Sur des draps tendus,
devant la lumière,
des papillons sont piégés,
car ils ne savent pas
vivre dans l'ombre du soleil.
Insectes fragiles,
sombrant dans l'artifice sans feu
de la poudre aux yeux
qui suffit à les rassasier.
Mais qui se nourrit de leur reflet ?
Les oiseaux se sont remis à chanter,
Puis les papillons ont été mangés,
Dans la nuit, leur mélodie a suffi
A me réveiller et m'annoncer
Que les fossoyeurs s'éteindraient.
Le monde semble éclater,
Comme une grenade gorgée de pulpe,
de grains roses, et de jus...
Ne t'en fais pas, enfant, ami,
Voici venir le nouveau fruit.
Louons l'éclat de joie, le rire,
l'extrême douceur irradiante
de la plante de nos pieds,
à la paume de nos mains,
en passant par nos cheveux.
Finalement.
papillon Isabelle