Grenade

Publié le 14 Janvier 2009




Ecriture de nuit,
filaments,
lucioles,
mystères qui
clignotent.

Sur des draps tendus,
devant la lumière,
des papillons sont piégés,
car ils ne savent pas
vivre dans l'ombre du soleil.

Insectes fragiles,
sombrant dans l'artifice sans feu
de la poudre aux yeux
qui suffit à les rassasier.
Mais qui se nourrit de leur reflet ?


Les oiseaux se sont remis à chanter,
Puis les papillons ont été mangés,
Dans la nuit, leur mélodie a suffi
A me réveiller et m'annoncer
Que les fossoyeurs s'éteindraient.

Le monde semble éclater,
Comme une grenade gorgée de pulpe,
de grains roses, et de jus...
Ne t'en fais pas, enfant, ami,
Voici venir le nouveau fruit.

Louons l'éclat de joie, le rire,
l'extrême douceur irradiante
de la plante de nos pieds,
à la paume de nos mains,
en passant par nos cheveux.

Finalement.


papillon Isabelle

Rédigé par Luciamel

Publié dans #Poésies - musiques

Repost0
Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article
L
@Dorham : oui, les grenades qui explosent en ce moment ne sont pas de doux fruits... le monde lui-même ressemble à une grenade. Pourtant, je voudrais qu'il ressemble à cette orange bleue dont Eluard nous vantait les attraits : ceux de l'amour, ici. ou là :"La terre est bleue comme une orange Jamais une erreur les mots ne mentent pas Ils ne vous donnent plus à chanter Au tour des baisers de s'entendre Les fous et les amours Elle sa bouche d'alliance Tous les secrets tous les sourires Et quels vêtements d'indulgence À la croire toute nue (...)"La Terre est une femme. Si tu te retrouves en prison, je t'enverrai des poèmes. Les grenades sont pour le monde libre... leur jus, leur éclat, leur danger, leur fadeur même... nous indiquent notre responsabilité à les manipuler avec précaution.
Répondre
D
Dis...si un jour, je vais en prison, tu m'apporteras des oranges ou des grenades ?
Répondre
T
Heureusement le cœur n'est raisonnable! Tu es si bien conservée.... Mais je craigne la sagesse et l'intelligence (sorry les hommes) font hésiter......
Répondre
L
@Jeanne : quelle belle surprise ta venue jusqu'ici, une douceur aussi. Et quelle belle découverte ton blog. A t'entendre bientôt, je l'espère.Bises latines.@Mtislav : au Portugal le goût de la grenade, fruit rare de mon enfance, romã, fruit du romeiro. En France, la grenadine, drôle de boisson si distante de mon souvenir.
Répondre
M
Je me souviens de la première fois que j'ai mangé de ce fruit, mes parents rentraient de vacances dans le Sud de l'Espagne ou du Portugal, de Grenade peut-être, ils en avaient ramené une. Parfum d'extraordinaire, se mêlaient la joie de revoir les parents, qu'ils nous aient ramené quelque chose, une chose peu ordinaire...
Répondre
J
Super, de la douceur que diable !!!Je chante, j'écris, je peins aussi. Il y aura bientôt des extraits sonores."Bizes" saltimbanques Jeanne
Répondre
L
@Tini : ah, j'avais mal compris, tu me donnes 75 ans et non 30 ans... :-))) Moi, je n'y crois plus à cet amour-là que tu me souhaites (sans doute mes 75 ans)... mais je sais que seule ma raison n'y croit plus.Je pensais que me donnant 30 ans, tu me voyais un peu légère et narcissique. Je me suis trompée. Sorry.
Répondre
T
et a propos nouvel amour: j'espère que tu me crois que je te le souhaite de tout mon cœur....Même si notre relation a peut être changé: A ce  point pas...
Répondre
T
Merci pour la citation original. Mon francais;) je nai pas voulu dire que tu es naïve au contraire: sage car mon age plus 3 c'est ton age et quand je dis 30 ans de plus cela veut dire sage. Je crains que ce n'est pas plus claire maintenant, non?
Répondre
L
@Tini : le coeur a ses raisons que la raison ne connaît pas... oui, Pascal ! qui fut l'un de mes auteurs préférés quand j'avais 18 ans (et après). Je dis seulement que même la fadeur de l'amour, ou la déception, ont leur raison... d'être (que la raison ne connaît pas). Pourquoi dis-tu que je semble "jeune" ? naïve ? prête à m'enflammer pour un nouvel amour ? prête à faire des bêtises ? euh... papillon de nuit je ne suis plus... l'amour (le soleil) m'éclaire, me réchauffe, il ne m'embrase plus, je ne serai plus le soleil... car le soleil me traverse, et me nourrit désormais.
Répondre