Ma chandeleur

Publié le 2 Février 2009

C'est moi l'étrangère... j'ai débuté ma vie comme ça... alors, depuis, où que j'aille, quelle que soit la "confrérie", la communauté, c'est trop tard car j'ai pris le pli : je suis l'étrangère, celle qui a du mal à adhérer. Les chapelles, les partis, les classes sociales... je me retrouve souvent dans l'entre-deux, ou l'à-côté (je préfère, mais c'est plus risqué).

Ce regard-là, je ne pourrais le changer, ou je ne le veux pas... car il me donne une perception distanciée... Deux cultures, deux langues dans mon cerveau, deux (et des milliers... au bout d'un certain nombre d'années) manières d'appréhender ce que certains appellent "réalité"...

Ca a commencé quand l'opposition, le regard critique, le "je (me) pose des questions" ?

A mon arrivée ici (en 68) ? A la mort du père d'une amie (suicide) ? J'avais 11 ans, elle aussi. Est-ce à partir de ce moment-là ? que j'ai voulu demander des comptes à la vie, et ne pas prendre pour argent comptant tout ce qu'on me racontait : tu fondes une famille, tu travailles... et ça ira !

Ou est-ce mai... mais mai... ?  Béranger, Brassens, Bobby Lapointe, Barbara... des anarchistes... que voulez-vous ? ça a déteint.

Ah, les étrangers... en eux une petite loupiote (c'est la fête des chandelles aujourd'hui) éclaire le chemin, elle est fragile, elle est sensible à l'autre croisé (le différent de soi).

Alors, soyez indulgents si leur langage vous semble "bizarre", pas adéquat... dites-vous que c'est son origine "différente" qui le rend comme ça, et souriez...

Oui, ils voient la plupart du temps le contre-jour... le vôtre et le mien : le nôtre en quelque sorte...

Voici, ce qu'en partage je voudrais vous offrir ce soir (avec spéciale "cacedédi" à Balmeyer, l'homme au grand coeur de ma blogosphère). Tout à la suite : photos (reportage...) et clip youtube... désolée, c'est triste... mais c'est sa faute aussi, sa Marie, elle m'a touchée (allez, je l'avoue... cette mélodie me fait... voyager, et c'est presque un fado).

Ma chandeleur  ou "l'hiver en son cirque" :

















La chanson d'Hélène - Romy Schneider



Photos (c) Luciamel, veille et jour de chandeleur... vivent les chandelles !!!

Rédigé par Luciamel

Publié dans #Enfants d'espoir

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L
@Noèse : merci pour la chandelle qu'ici tu fais brûler.
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N
J'aime voyager dans ta vie..elle est droite comme "i" elle nous montre toute la bonté que tu n'arrives pas à cacher.Ta vie est si intense d'observations, faitent à travers  toute une vie d'artiste.J'aime venir cogner à ta porte pour voir l"humeur du moment, la couleur de ta sensibilité ..bonne soirée
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T
Avec grand plaisir. Tes suggestions sont toujours des trouvailles.
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L
@Simon : "je regarde le soir, tomber dans le miroir, c'est ma vie..." (La chanson d'Hélène, Romy). Nos différends avec un "d" mon cher Simon (je fais ma prof, normal, je suis étrangère)... T'imagine l'aberration quand tu es japonais : différent/différend... quelle différence ? ou quelle ressemblance ? le différent crée le différend... Heureuse de ne plus te déplaire. Fée ? parfois j'aime à le croire, toi, en tout cas, tu es un magicien.  -_-
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L
@Tini : comme il est beau ce petit coin de paradis... c'est rue Oberkampf, on pourrait y dîner lors de ta prochaine (très prochaine :) venue), et puis on sera entre nous : entre étrangers.@Dorham : la mélancolie... mais aussi la joie, la vitalité, la hargne, parfois, de l'étranger. Je les croise dans le métro, le bus, je vois bien qu'ils ne décolèrent pas... ils pêtent les plombs... parfois, mais pas souvent, les étrangers : c'est trop dur le froid d'ici. Merci mon ami de t'être arrêté chez moi, et de m'avoir rappelé  que tant qu'on est vivants, on se doit d'exister (sereinement).@Yaëlle : oh, comme ça me fait plaisir, tes bras ouverts. Moi, l'étrangère, je sais aussi reconnaître l'étrange, l'étranger... chez le natif... (même chez le nanti, ou le bourgeois, c'est pour te dire). Bienvenue au club des chevaliers "errants", des vampires (?) - ben ouais, j'adore - des Cendrillon, des Petit Poucet, et... (je te laisse compléter) ;-))
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S
Je retrouve la Lucie, la fée fiere et différente (au placard nos petits différents)
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Y
Ta richesse est si grande Lucia, de ses cultures et histoires mêlées. Et si une pointe de tristesse demeure, nostalgie de l'Ailleurs, c'est que "nous" ne devons pas être assez accueillants Ici...enfin je suppose...( mais c'est bien aussi parfois la nostalgie non?)
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D
Voilà,déjà,je te préfère comme ça, même si c'est plein de saudade,de mélancolie (même pas rentrée)...
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T
l'anima me plait beaucoup! Dans les âmes des  amis on cesse être  étranger- Peu importe  d'où on vient,  peu importe où on va.......
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