Paroles et vies décousues
Publié le 6 Février 2009
"- Voilà, j'ai acheté un dictaphone, avec mini-cassettes, mais les écouteurs standards ne sont pas adaptés, il faut du super luxe, plus chers que l'appareil lui-même, or, je vois (après avoir déjà "casqué"... une fois, pour ce modèle dépassé...) qu'un nouveau dictaphone numérique est au prix de l'ancien, et qu'il les accepte les écouteurs standards...
- Oui, c'est un très bon modèle, une dame me l'a même pris pour espionner son mari...
- Ah ? moi, c'est juste pour enregistrer mes cours de chant..."
Alors... pour pouvoir chanter... je l'achète.
Ma petite soeur E. souffrante... (les poumons) hospitalisée ce matin, je lui raconte ma journée, le Père Lachaise, les mots si émouvants de la famille : "il est parti un sourire sur les lèvres".
- Comme il avait vécu, me dit E.
- Oui, exactement.
Lucioles venez,
Apprenez-moi le temps.
De mes doigts laissez
La caresse consoler
L'amant ou le parent,
L'amie effondrée.
Sur la route, je trouverai les réponses, en marchant...
Uma lagrima, une larme...
Amalia te l'a chantée, pour ton dernier voyage.
Ta fille te l'a chantée.
Découdre nos vies, retisser les liens.
Amis, soyons-le.
Dévidons nos peines,
Soyons créateurs de nous-mêmes.
Elle chante : "Je ne t'aime pas, je dis que je ne t'aime pas, et la nuit je rêve de toi. En considérant qu'un jour je devrai mourir. J'étends mon châle sur le sol et je me laisse dormir (...) si je savais qu'à ma mort tu me pleurerais, pour une larme tienne, avec quelle joie je me laisserais tuer."
Lagrima, la chanson d'Amalia ici interprétée par Dulce Pontes :
Photos (c) Luciamel, Portugal, décembre 2008.