Pâque et Pâques
Publié le 8 Avril 2009
Comment faire pour que ça ne tombe pas en même temps... que Pessa'h (la Pâque juive) ? Ils en ont débattu et ils ont conclu : le premier dimanche, 14 jours après la Nouvelle Lune, suivant le 20 mars, ou le 21... ça dépend des années (c'est-à-dire le dimanche suivant la première Pleine Lune de Printemps).
Mais, je n'ai toujours pas compris comment on calculait la Pâque juive... c'est 14 jours après la Nouvelle Lune précédant l'équinoxe de Printemps ? ce qui équivaut à la veille de la première Pleine Lune... de printemps.
C'est aujourd'hui. Pessa'h.
Ca dure une semaine... pour les Juifs, et pour les Chrétiens aussi. Mais ce n'est pas la même semaine exactement, ça se chevauche.
Les rameaux ne sont pas les mêmes exactement.
L'agneau n'est pas le même exactement.
Et pourtant, le sol a été le même, le peuple a été le même, le sang... était le même. L'exode, fut le même.
Je dirai des Palestiniens qu'ils sont eux aussi du même sang, du même sol, dans le même exil.
Terre tu trembles, tu craques, tu sembles prête à imploser de nos incohérences. De l'incohérence des hommes qui ont ignoré (et continuent de le faire) la voix des femmes.
Je lis... ces discours si masculins, qui s'auto-congratulent entre eux, où les femmes ne sont pas les bienvenues (que de blogueurs si spécialisés dans leur politiquement correcte masculinité... vous les reconnaîtrez aux commentaires de leurs papiers, où des Messieurs tous très "profs d'histoire-géo", vous expliquent comment chez eux il faut bien penser, et bien commenter...).
Alors, depuis des millénaires ils s'entre-tuent...
Il va bien falloir qu'on le leur prenne des mains ce pouvoir dont ils ont si mal usé et abusé...
On raille une fois de plus la femme (et les femmes ne sont pas les dernières à le faire, pour être à la bonne place, pour être tout près de l'homme qui est à la première... place).
"Six jours avant la fête de Pessah, Yeshoua vint à Beit-ananiah chez El'Azar qu'il avait relevé d'entre les morts.
Là on lui offrit un repas. Marthe faisait le service, El'Azar était l'un des convives.
Myriam prenant une livre d'un parfum de vrai nard, très coûteux, on oignit les pieds de Yeshoua et les essuya avec ses cheveux. La maison en était toute parfumée.
Iehuda, l'homme de Qériot, l'un de ses disciples, celui qui allait le livrer, dit alors : "Pourquoi n'a-t-on pas vendu ce parfum trois cents deniers pour le donner aux pauvres ?"
Il ne disait pas cela par souci des pauvres mais parce que c'était un voleur, chargé de la caisse, il dérobait ce qu'on y mettait.
Yeshoua leur dit : "Laisse-la tranquille, c'est pour le jour de ma sépulture qu'elle devait garder ce parfum. Des pauvres, il y en aura toujours avec vous mais moi, vous ne m'aurez pas toujours avec vous". Jean 12, 1-8
(traduction in. Une femme innombrable, Jean-Yves Leloup)