Le porte-plume redevient oiseau
Publié le 14 Avril 2009
Il est en ce moment deux fleurs de saison, inévitables et primordiales. Pas besoin d'aller bien loin, Vincennes ou les rebords des chemins y suffiront.
La première est la Véronique, qu'on confond souvent avec le Myosotis, il faudra pour les distinguer bien observer les feuilles, rondes pour la première, longues et effilées pour le second.
La Véronique petit chêne a ma préférence, délicate, et si étoilée... elle illumine les sous-bois, elle me chante les commencements : amour, joie ou tendresse, fraîcheur des premiers temps. Mais comment choisir ? entre la Véronique de Perse, celle à feuilles de lierre, celle des champs ou la germandrée... mon coeur balance.
Le Lierre terrestre, si commun apparemment, nous conte les temps anciens : ceux de l'enfance, à butiner ses fleurs sucrées, ceux de la terre qu'il n'a jamais quittée.
Alors, je laisse les Magnolias, comme les Narcisses, à leur "culture" et leur éclat... pour me pencher vers ces merveilles de simplicité.
Je dirai longtemps les chemins, les talus, les sous-bois, les ronces et autres Compagnons blancs... de mes promenades enchantées.
Que de fois, votre simple vue, votre apparition, a suffi à effacer les peines, à dire un autre langage que celui des humains.
Je redeviens oiseau, je redeviens eau, je redeviens sable, je redeviens ciel, je redeviens lumière... près de vous.