Vous ne pouvez pas imaginer
Publié le 26 Juin 2009
"Vous ne pouvez pas imaginer ce que c'est que de perdre un enfant", cette phrase mon père l'a dite à une amie, le jour des obsèques de ma soeur.
C'est aussi ce que le père de Michael Jackson a pu dire. Ce que Jean-Louis Trintignant a ressenti, ce que Nadine Trintignant a crié.
Michael Jackson... une ministre, de quel ministère ? difficile à dire... celle qui a eu le malheur de ne pas regretter sa mort, quelle bêtise ! on lui demande juste de communiquer... pas de faire du sentiment, ni même d'avoir des résultats. Si en plus il faut leur apprendre leur métier : communiquer.
Michael, oh la la... que de bêtises j'ai faites en l'écoutant... Sans vous en dire plus... je vous laisse juste l'imaginer, c'était en 1987 ou 88... sachez seulement que la cassette (que j'ai toujours) est passée plusieurs fois sur le métier.
You're just another part of me... I'm bad...
Mais ma préférée... Liberian girl (déjà en ce temps-là), à vrai dire, difficile de préférer... en fait, j'aime tout Bad, en boucle. The man in the mirror... "if you want to make the world a better place, take a look at yourself and make that change"...
Je ne suis pas triste... comme dirait Christine Lagarde... (pas pour les mêmes raisons) mais je suis émue, profondément émue, à l'annonce de sa mort, comme je l'ai été de nombreuses fois, à l'écoute de sa musique.
A l'époque je m'étais intéressée à cette Liberian girl... femme du Liberia, le Liberia premier état africain indépendant... en 1847 et depuis 2006 premier état africain à avoir élu à sa tête une femme...
Merci Michael et bravo pour ta clairvoyance : Liberian girl... l'annonce d'un nouveau monde (et ce clip à nouveau téléchargeable depuis aujourd'hui... une pure merveille).
L'autre bêtise... ce fut à l'écoute de I just can't stop loving you... quelle idée ai-je eue alors d'appeler mon prof (particulier) d'anglais, Steve..., pour lui faire entendre cette chanson ? Il était plus de 22h, Elisa me le disait bien... "que fais-tu ? ce n'est pas raisonnable... ça ne va mener à rien". Et en effet, ça ne m'a aidée qu'à comprendre que la musique, et les chansons, c'est un doux rêve. Il m'a répondu à la leçon suivante : "j'étais très flatté, mais... il se trouve que je suis..." (il m'a raconté un baratin, il voulait dire "je suis ton prof", aujourd'hui je comprends ce qu'il a voulu dire, je suis prof moi-même, il existe un mur, une sorte de miroir, ou de toile de projection, dans cette relation, comme dans celle du psy et du patient, de l'acteur et du spectateur, de l'écrivain et du lecteur).
Quelle belle chanson et quel beau souvenir, merci Michael.