T'as rien à dire alors tu bêles ?

Publié le 15 Septembre 2009




De qui sommes-nous les moutons bêlants ? nous les blogueurs, nous les créateurs de buzz... J'ai eu la malencontreuse idée d'écrire un billet sur Brice Hortefeux* avant que celui-ci ne se retrouve sous les feux (si j'ose dire) de la buzzerie. Je suis bien désolée du fait. Car en aucune façon je n'adhère à toute la mise-en-scène (bien récupérée par le gouvernement) qui a été faite de nos bêlements.

J'irai même jusqu'à dire, moi qui l'ai critiqué, que je lui donne raison de se défendre devant l'Assemblée en renvoyant à leurs chères études tous les socialos réunis : "occupez-vous de vos tricheries, plutôt que de me chercher des poux dans la tête". J'aurais même ajouté à sa place : "que de traîtres en vos rangs, de collabos : les Besson, les Mitterrand... les Lang - qui hésitent encore un peu -, les Allègre, malheureux car on les a écartés... de l'adoubement par sa majesté, Nicolas... le françois."

Franchement ! quand l'outragé lui-même (dont je rappelle qu'il n'était pas ARABE !!! mais moitié "arabe", moitié portugais (et vous en faites quoi de la moitié portugaise ???) dit qu'il ne s'est pas senti insulté, alors, t'as le MRAP qui va porter plainte... (il pourrait pas s'occuper de Martine Aubry et du PS, le MRAP ?).

Bon, bref.

Un autre buzzeur... un créateur de moutons bêlants... c'est le Onfray. Il bêle et tous l'imitent.

Avez-vous vu comme il s'y est cru face à Finkielkraut ? (il m'énerve aussi le Finky, mais bon... je l'écoute par respect) : tout remonté il était le jeune coq, "c'est moi qui vais prendre ta place, le vieux ! regarde-moi comme je suis beau, intelligent et fort", c'est là toute sa philosophie à l'Onfray...

Son dernier livre (que je n'ai pas lu, bien évidemment, sinon je ne pourrais pas être aussi critique, quand j'aime un peu, j'aime pour toujours...), un poème...

Lui, l'athée, c'est-à-dire l'obsédé des religions, qui ne sait rien penser d'autre, mais qui rejette toute pensée s'y rapportant, nous fait la démonstration qu'en Orient ils sont plus beaux, plus libres dans leur corps, moins contraints par la morale - judéo-chrétienne, et "arabe" - sexuellement (voyez le Kamasutra...) ils sont très... modernes... pas comme nous dans nos sociétés occidentales imprégnées de morale judéo-chrétienne... nous sommes si loin de leur liberté d'esprit... nous dit-il, lui, le philosophe.

Ce soir au JT... mais avais-je besoin des infos pour le savoir ? un reportage sur les veuves en Inde... Par le passé (dans ce pays si libre, si... peu christianisé, si proche du Kama Sutra) les veuves devaient mourir brûlées sur le bûcher de leur mari, tradition voulue par les hommes (comme partout ailleurs dans le monde, et qui n'a que peu à voir avec la religion, elle n'a à voir qu'avec la domination d'un sexe sur l'autre), aujourd'hui encore elles sont banies de la société... Ah ? c'est ça le rêve d'Onfray ? Les femmes brûlées en Inde, pour que le Kama Sutra se perpétue, par et pour les hommes...

Vomir... certaines pensées me donnent envie de vomir.  Celles qui bêlent, ou celles qui sont reconnues (elles passent à la télé, alors elles feront bêler... ) : je me demande à chaque fois si ces gens ne se rendent pas compte qu'ils vont mourir; pourquoi répètent-ils bêtement ce que les "dominants" leur assènent ?

Pourquoi bêler ?

Bon, en plus Finky c'est un ancien de la première dame de France... avec Raphaël... c'est qu'elle philosophe... la première dame... plus que son mari on dirait...

Je vous conseille (si vous êtes chez Blogger) de ne pas trop attaquer ni Madame, ni Monsieur... ou vous pourriez vous retrouver interdit par la plateforme... (cf. ce blog... et celui-ci... tous deux ont eu des ennuis, ont failli être black-outés simplement parce qu'ils parlaient en termes inadéquats des gouvernants... ça s'appelle...

la chut.... la censure... chhhhhutttt la dictature).

Méfiez-vous de ça, de ces petits détails... des déclarations tonitruantes...  

Pour nous élever... pour respirer... je vous propose de lire, de vous intéresser à Tarun J. Tejpal, déjà son roman (érotique, mais pas seulement) avait émoustillé toute la gent féminine (dont Martine Aubry, c'est pour dire...) alors, sa démarche de journaliste, sa lutte, son engagement d'homme, d'humain... me semble plus qu'essentiels, lisez son roman... Loin de Chandigarh, il a compris plus que Michel Onfray... il a dépassé, lui, l'Orient idyllique... il a uni... les opposés. Dans sa conscience des inégalités (homme/femme) dans son souci de défense des libertés (plus occidentales qu'orientales pour ce qui concerne sa perception de la réalité), dans son engagement politique (son journal défendu pendant plusieurs années contre vents et marées) bref... je préfère un Tarun J. Tejpal à un M. Onfray... voici ce qu'il a réalisé un vrai journal, un magazine de liberté !

Alors, les Onfray ne m'effraient pas... pire ils ne m'amusent pas, ils m'ennnuient, car ils ne font qu'essayer de récupérer ceux qu'ils critiquent, ils se nourrissent de ce qu'ils honnissent : le christianisme, la religion, l'abstinence, le sexe (religieux...), c'est ça leur fonds de commerce.



Photo (c) Luciamel (j'ai changé).


Rédigé par Luciamel

Publié dans #Politique - société

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T
Avant de dire des bétises, écoutez çahttp://plus7.arte.tv/fr/1697660,CmC=2846306,scheduleId=2821926.html
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L
@ L'oiseau : et à chaque jour qui passe ça sent plus mauvais encore... (billet à suivre prochainement)@Noèse : j'ai tort de les critiquer sans les avoir lus (ou très partiellement), hurler comme les loups et non bêler comme les moutons, tel est le sujet d'un film qui sort en France cette semaine : Rien de personnel. C'est risqué de hurler, souvent les moutons s'associent pour faire trucider (par un autre loup) celui qui, parmi eux, crie trop fort.
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N
Humblement, je crois que ns sommes  toujours le  bëlement de quelqu'un.J'aime Finkielkraut..il a quelque chose de celui qui est blessé et qui vous  souligne  que vos errances sont énormes.  Tandis que Onfray..je  ne  le connais aps  assez..un peu imbu de sa propre pensée..me semble-t-il..un espèce d'académicien de la pensée propre.Bien aimé que tu hurles que toutes les humanités font de nous des Hommes..et des Femmes.
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B
Oui, Lucia, je te suis dans tout ce que tu dis là. On constate actuellement des manoeuvres qui ne sentent pas très bon. BeijinhosO pàssarinho
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L
@cher oiseau : tout cela m'inquiète véritablement, je crois que même la montée au filet d'Hortefeu était orchestrée (il avait commencé peu avant en visitant des "quartiers", y parlant des "communautés" et de son opposition au communautarisme, d'où mon billet, à mon sens, on lui a dit d'en rajouter délibérément... pour que, tout logiquement les moutons bêlants, tombent dans le piège...); maintenant, je crois aussi que le livre arrivé tout juste au bon moment pour démolir le PS... avec Besson qui se met à défendre Ségolène Royal, sent le soufre... orchestré lui aussi. J'ai le sentiment que "la machine" tourne à plein régime... La machine, le machin... du "je tiens le pouvoir, je ne le lâcherai à aucun prix".@Olympe : comme toi, un ami écrivain m'a dit son goût très mitigé pour le roman... (il trouvait un peu exagéré de montrer cet homme qui faisait l'amour à sa femme, non stop, nuit et jour... pendant des mois, voire des années... puis la forme même du roman lui paraissait trop... fabriquée) il me semble quant à moi qu'il y a une richesse infinie, une complexité sous l'apparente simplicité (ça pourrait presque être un roman "populaire") et, surtout, et c'est ce qu'on retrouve dans la lutte politique avec laquelle il a défendu son journal et la gauche indienne, sa revendication et sa défense des libertés, véritablement un homme engagé !!!@Dorham : m'étonnerait pas que, grâce à Carla, il ne devienne incessamment sous peu l'un des coachs de Sarkozy... (ils ont déjà eu un entretien, lis ceci, celui qui s'en sort le mieux n'est pas forcément celui qu'on croit), le bonhomme est plus que coriace... (plus qu'Onfray en tout cas).
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D
Et voilà !C'est pas d'la classe ça ?Ce mec est un ahuri !
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O
Loin de Chandigarh... moi qui suis très amatrice de littérature indienne je n'ai pas réussi à lire ce roman. 2 tentatives, chaque fois il me tombe des mains
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B
Tu as raison, nous bêêêêlons et, honte sur moi, j'ai participé à ce buzz, tout en me demandant quelles étaient les vraies circonstances, le contexte. Circonstances atténuantes ? Même pas, j'ai suivi le mouvement sous le coup de la colère. J'apprécie ton article à contre courant, il ne cède pas à la mode. Bravo.BisesL'oiseau
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