50 lieux où j'aimerais dormir avant de mourir

Publié le 29 Septembre 2009

                                             là où je suis née, la deuxième fenêtre à partir de la gauche 
                                                                            (photo (c) Luciamel)

 

Par l'invitation de
l'oiseau (lui-même inspiré par Anne) me voici à vous lister, non pas les endroits où je n'ai pas dormi, mais, ce qui revient un peu au même, les 50 lieux où j'aimerais dormir avant de mourir (suivant en cela l'exemple de Georges Perec) :

- l'Orient-Express pour aller à Venise;
- le Transsibérien pour aller jusqu'à Vladivostok;
- le train de Pékin à Lhassa, pour faire comme Alexandra David Néel;
- un igloo dans le grand nord, avant que la banquise n'ait fondu;
- le château d'un gentil fantôme;
- une plage du Pacifique, histoire de m'y mettre, moi la fille de l'Atlantique, à la pacification;
- un trottoir avec des SDF... même si cette "mode" me semble un peu con (il y a des stages de survie : "vivez une semaine comme un SDF", si, si, ça existe !), mais là, finalement, je prèfère revenir aux coutumes d'antan, dormir sous un pont;
- la maison où je suis née, mais ça je le fais déjà plusieurs fois par an;
- la route 66;
- New York encore une fois, j'ai rêvé cette nuit que j'y achetais un appartement, un studio, qu'il devenait avec mon studio de Paris, et la maison du Portugal, l'un des lieux de ma fin de vie;
- la plage, ma plage... face à l'océan, mon océan (continuer à y dormir au moins une fois par an);
- le métro, quand je suis tellement fatiguée, quand rentrer semble si loin...;
- devant "On n'est pas couché", mais ça je le fais chaque semaine;
- en suçant mon pouce, moi qui ne l'ai jamais fait...;
- après avoir bâillé aux corneilles, pouvoir juste somnoler;
- tous les jours à mon boulot, après déjeuner, ça s'appelle la sieste, ça devrait être institué comme un droit des travailleurs;
- dans une navette spatiale, un jour où ça sera sans danger...;
- dans une soucoupe volante, avec les petits hommes (et femmes !!! ils ne sont pas forcément aussi misogynes que nous) verts;
- en écoutant que Sarkozy n'a pas été réélu;
- en entendant qu'une femme lui a succédé;
- tiens, pour rigoler, dans les jardins de l'Elysée (sous une tente comme celle de Kadhafi);
- dans le désert, aussi, bien sûr !
- au sommet du Mont Blanc, mais pas longtemps, quelques minutes...;
- en écoutant mon neveu lire une histoire, celle qu'il lira à l'un de ses enfants;
- près de mes parents, sachant qu'ils dormiront eux aussi, encore pendant longtemps;
- à Lisbonne, près du Tage, près de l'ascenseur Eiffel, comme je l'ai fait autrefois;
- à Madère, aux Açores, à Goa, refaire la route des navigateurs;
- en Palestine;
- en Israël;
- à Jérusalem;
- en écoutant les infos...;
- en regardant le vol des goélands;
- sur une place de village, autour d'un feu de joie;
- dans une mairie, après l'écoute d'un maire qui me demande si je veux le prendre pour époux (pas le maire, l'époux... mais qui sait ?);
- sous le ciel, muse...;
- dans mon lit, là où je suis née...

Ca n'en fait que 36, mais, comme Perec, je n'ai pas respecté la contrainte... ça n'en fera que 36... je vous laisse compléter.



Làgrima
Amàlia Rodrigues

Cheia de penas
Cheia de penas me deito
E com mais penas
Com mais penas me levanto
No meu peito
Já me ficou no meu peito
Este jeito
O jeito de querer tanto

Desespero
Tenho por meu desespero
Dentro de mim
Dentro de mim o castigo
Eu não te quero
Eu digo que não te quero
E de noite
De noite sonho contigo

Se considero
Que um dia hei-de morrer
No desespero
Que tenho de te não ver
Estendo o meu xaile
Estendo o meu xaile no chão
estando o meu xaile
E deixo-me adormecer

Se eu soubesse
Se eu soubesse que morrendo
Tu me havias
Tu me havias de chorar
Por uma lagrima
Por uma lágrima tua
Que alegria
Me deixaria matar

Por uma lagrima
Por uma lagrima tua
Que alegria
Me deixaria matar


Larme

Lourde de peine,
Lourde de peine je me couche,
Et avec plus de peines,
Avec plus de peines je me lève.
Sur mon coeur,
Ca s'est posé sur mon coeur,
Ce penchant,
Ce penchant à tant aimer.

Désespoir,
C'est cela mon désespoir,
A l'intérieur,
A l'intérieur mon calvaire,
Je ne t'aime pas,
Je dis que je ne t'aime pas,
Et la nuit,
Je rêve de toi.

Considérant qu'un jour
Je mourrai,
Dans mon désespoir
De ne plus te voir,
J'étends mon châle,
J'étends mon châle sur le sol,
Et doucement je m'endors.

Si je savais,
Si je savais qu'en mourant,
Tu finirais,
Tu finirais par me pleurer,
Pour une larme,
Pour une de tes larmes,
Avec quel plaisir,
Je me laisserais mourir.

Pour une larme,
Pour une de tes larmes,
Avec quel plaisir,
Je me laisserais mourir.


(traduction libre (c) Luciamel)

Rédigé par Luciamel

Publié dans #Poésies - musiques

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