Bemmequeres ou malmequeres...
Publié le 2 Janvier 2010
Photo (c) Luciamel, 24/12/2009.
C'est le nom des marguerites, en portugais. On les effeuille en disant : il/elle me veut du bien, il/elle me veut du mal... (bemmequer, malmequer), notre "il/elle m'aime, un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, pas du tout...", ça amuse toujours les étrangers qu'en France, uniquement, on ait cinq chances sur six d'être aimé, alors que partout ailleurs, avec les mêmes fleurs, c'est une sur deux... (il/elle m'aime, il/elle ne m'aime pas). Le côté romantique des Français... et leur sophistication... même à aimer.
Ce sont des fleurs de printemps et pourtant cette année à Noël c'est tout un champ qui blanchissait devant notre maison, une neige un peu hors du temps.
Comme moi venez les effeuiller ces bemmequeres, malmequeres... jusqu'à ce que vous trouviez dans ce champ, par milliers, des bemmequeres de bonne année. Jetez les malamours, et ne gardez que l'amour par-devers vous.
Il nous faut parfois du temps, souvent de longues années, à effeuiller des fleurs, avant de découvrir le secret... (jetez celles qui ne vous veulent pas du bien). C'est mon cadeau de nouvel an, je vous offre des brassées de bemmequeres.
Et puis, la réponse au tag du 30 décembre... le mensonge était, bien entendu, que les vagues ne m'ont pas emportée... même si elles l'ont bien failli... deux jours alitée, St Sylvestre et 1er janvier, terrassée par un atterrissage contaminant (la grippe A et ses mystérieux symptômes ?), j'ai été dans l'impossibilité d'aller fêter quoi que ce soit, endormie lamentablement devant The Kid de Charlie Chaplin. J'émerge tout juste pour vous souhaiter une heureuse année, avant d'aller vous faire une petite visite sur vos blogs.
La réponse au deuxième tag... l'amour est-ce que ça existe ? ben, ça dépend si on a choisi les bonnes fleurs... finalement, c'est pas compliqué le bonheur.
Pour terminer un fado... et quelqu'un que je viens de découvrir sur FIP (ah ! que ferais-je sans FIP ?) : sa voix me rappelle celle de João Afonso (le neveu de José Afonso) et ces chanteurs de l'Alentejo, aux voix plus douces que celles des femmes... Une voix douce pour chanter les mots... désespérés... d'Amàlia. Mesdames, Messieurs, Antonio Zambujo. (je vous engage à écouter tous les morceaux associés à ce clip).
Paroles Amalia Rodrigues
Não queiras gostar de mim
Sem que eu te peça,
Nem me dês nada que ao fim
Eu não mereça
Vê se me deitas depois
Culpas no rosto
Isto é sincero
Porque não quero
Dar-te um desgosto
[refrão:]
De quem eu gosto
nem às paredes confesso
E até aposto
Que não gosto de ninguém
Podes rogar
Podes chorar
Podes sorrir também
De quem eu gosto
Nem às paredes confesso.
Quem sabe se te esqueci
Ou se te quero
Quem sabe até se é por ti
por quem eu espero.
Se gosto ou não afinal
Isso é comigo,
Mesmo que penses
Que me convences
Nada te digo.
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Ni aux murs je ne le confesse
Ne veuille pas m'aimer
Sans que je te l'ai demandé,
Ni ne me donne rien qu'à la fin
Je n'ai mérité
Car il ne faudrait pas qu'après
Tu viennes me le reprocher
Je suis sincère
Et ne voudrais pas
Te blesser
[refrain]
La personne que j'aime
Ni aux murs je ne le confesse
Et même je parie
Que je n'aime personne
Tu peux supplier
Tu peux pleurer
Tu peux sourire aussi
La personne que j'aime
Ni aux murs je ne le confesse.
Qui sait si je t'ai oublié(e)
Ou si je t'aime encore
Qui sait si c'est toi
Que j'attends encore.
Si j'aime ou non, finalement,
Ca ne regarde que moi,
Même si tu crois
Pouvoir me convaincre
Rien tu ne sauras.
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(traduction (c) Luciamel)