DSK... ou Si, si, si... le ciel...
Publié le 16 Mai 2011
photo (c) Luciamel
Nous avons tous une ombre, nous avons tous une casserole que nous traînons plus ou moins silencieusement... Je me demande comment est la mienne (je la croise de temps en temps... pas agréable comme sensation). DSK... est en pleine lumière, son ombre même est flagrante... Ce qu'il traverse est lourd, à la mesure du pouvoir qu'il avait. Je n'ai pas compris qu'en France, on ait écarté si facilement et d'un revers de main gauche... (connaissant les penchants, les faiblesses, les erreurs... précédentes de l'inculpé) les dires et le courage (éventuel) de la femme qui a bravé ce que peu de femmes osent, surtout s'agissant de l'un des hommes les plus puissants du monde. S'il l'a vraiment violée (car le texte de la plainte déposée contre D. Strauss-Kahn ne laisse pas beaucoup de doutes, et les charges semblent avérées), il mérite d'être traité comme le commun des mortels. Ce n'est pas nous dont les dirigeants politiques viennent sur des plateaux télé se vanter de la domination sexuelle que leur statut leur confère qui allons donner des leçons au pays qui traite d'égal à égal un directeur du FMI et une femme de chambre du Sofitel. Non, rien ne justifie les traitements de faveur dans ces cas-là (ni d'autres d'ailleurs).
Qu'elle ait pu tout inventer n'est rien de plus que sa possible culpabilité à lui.
Il a demandé un traitement spécial et ne l'a pas obtenu. Je dirai que c'est l'exemple que nous donne l'Amérique aujourd'hui, à eux en retour de notre cadeau d'autrefois, de nous apprendre ce qu'est le symbole de la Liberté !!!
Sur DSK, des scandales sortent... mais bien sûr, en France, on trouve que ce sont les délires de femmes n'ayant pas eu le courage de se prononcer avant. Yasmina Reza avait déjà signalé la personnalité du prévenu... mais on avait fait le dos rond... car l'abus sexuel, ou le harcèlement, est plutôt assimilé (en France et en Italie) à de la vigueur... la preuve même, comme disent certains, qu'on serait plus taillé pour le job en tant qu'homme.
Cette affaire semble tellement la caricature des abus de notre monde qu'elle en deviendrait exemplaire :
- un homme violentant, ou violant une femme;
- un riche abusant d'une pauvre;
- un blanc humiliant une noire;
- un Français... se prenant pour le roi du monde.
Alors, les larmes de Martine Aubry (c'est son karma !), les cris d'orfraie de Jack Lang... ne me font ni chaud ni froid, leur favori a flambé... J'entends plutôt celui que j'avais pressenti : Bertrand Delanoë qui semble avoir compris que son tour est venu. Ségolène Royal se tient sur les rangs, elle semble très sereine face à tout ça (elle en a vu d'autres, la trahison de son ex-compagnon, ses ex-ennemis (tous alliés contre elle) maintenant au pilori... et elle n'en retire même pas de satisfaction).
Je suis optimiste, car les pourris de cette planète devraient se préparer à traverser une mauvaise passe...
L'ère du Verseau est bien là.