Em cada rosto igualdade (dans chaque visage l'égalité)
Publié le 10 Juillet 2011
photo (c) Luciamel, oeuvre de rue, rue du Renard, Paris 4e, 9/07/2011
Que dire de plus sur cet homme... (DSK) son pouvoir, sa femme, son argent, son intelligence et sa bêtise... sa maladie (peut-être) ?
A chaque jour qui passe je me dis : oh, comme je suis heureuse de ne pas faire partie des puissants... des nantis. Olympe, voici quelques jours à la fin du MDB, nous disait sa satisfaction à se percher sur de hauts talons. Je n'arrive pas à le comprendre. Je suis femme, sans doute moins stigmatisée qu'un homme (suivez mon regard) par ma petite taille, je ne comprends pas qu'on puisse se sentir supérieur(e) à dominer par le regard et la stature. L'histoire du talon pourtant nous indique que de tous temps (les bouchers dans l'ancienne Egypte, puis les nobles à la cour, et les prostituées dans la rue...) on s'est cru élevé en étant perché.
Les échelles, fussent-elles de Richter, nous indiquent la plupart du temps la distance que nous avons avec le sol. Plus vous montez haut, plus vous tombez de haut...
Cet homme est tombé très bas.
Le gouffre pourtant semble encore à venir.
A chaque jour une nouvelle révélation, et, pour les dernières, celles qui disent que, décidément non, on ne laissera pas la femme se faire laminer tout bonnement.
Cet homme a abusé d'une femme. Qu'il ait cru en avoir le droit, le pouvoir, la bonne foi... on pourra mieux le comprendre en relisant les citations de ses amis qui affirment que son "esthétique érotique" était celle de Eyes Wide Shut... de Kubrick, film où on voit des politiques abuser et tuer des top models... lors de cérémonies de magie noire...
J'aimerais parler d'autre chose... la crise à gauche, la déroute à droite... le monde qui hurle de toutes parts... et les puissants qui n'entendent décidément rien.
Un nouveau monde s'éveille, sans doute, et nous ne le voyons pas.
Son coeur bat déjà, la vieille peau se déchire... le cocon a lâché, le papillon s'apprête à ouvrir ses ailes. Nous sommes obnubilés par les oripeaux et nous ne voyons pas la lumière qui se déploie.
Je ne crois qu'à la fin du vieux monde : celui de la pourriture, celui de la misère, celui de l'inégalité de droits. Alors, oui, je l'appelle de mes voeux "la fin du monde". Frère, soeur, nous sommes sur le point d'arriver en Amérique. Celle non pas de Colomb, mais celle de tous les Indiens, des marins exploités, des découvreurs inspirés, celle où toi, ma chère soeur tu m'as précédée. Le pays de la liberté.
photo (c) Luciamel, oeuvre de rue, FKDL, rue du Renard, Paris 4e, 9/07/2011
spéciale dédicace... to you : Grândola, Vila Morena, Zeca Afonso