Femmes allions-nous.
Publié le 28 Novembre 2009
Photo (c) Luciamel
"Aujourd'hui, à 30 ans, on commence à penser à sa retraite".
"J'ai 31 ans et j'ai l'impression d'avoir déjà pris du retard pour la préparation de ma retraite."
Voilà, ça m'arrive de regarder la télé, et voilà ce que j'entends, AG2R, nous l'annonce, la retraite : le seul avenir qui nous reste...
Et puis, en musique de fond, j'entends Nicolas Sarkozy : "Tant que je serai Président de la République...", martelé, comme la litanie de celui qui s'acharne à vouloir tout dominer autour de lui.
L'autre soir j'ai aussi écouté Aubry, j'ai vu que sa relation à Chabot n'était pas facile, j'ai admiré son sang-froid, face à Coppé, et sa nonchalance quand Sarnez a voulu lui voler la vedette... Je me suis souvenue que je l'avais soutenue contre tous mes amis (comme j'avais défendu Jospin... à la Présidentielle, contre tous mes amis aussi... : peuple de gauche, quelle pulsion masochiste vous possède depuis cette époque-là ? et vous a transformé en Père Fouettard...) quand elle était Ministre du travail... combien j'avais cru en ses chances, comme je lui voyais les qualités de son père, comme j'avais regretté qu'elle n'y soit pas allée, à la Présidentielle (alors qu'elle avait été pressentie, bien avant Royal). Puis, je me suis laissée séduire par Royal, elle a (contrairement à ce que ses ennemis croient) la pugnacité et la hargne nécessaires pour devenir un(e) chef d'Etat (celui, ou celle, qui ne se laisse pas abattre par les trahisons des siens).
Et puis, j'ai rêvé... j'ai imaginé un monde où les femmes s'associeraient, où elles se diraient que, finalement, face à Hollande (le traître), DSK (le parvenu, manipulé par Sarko, et, par conséquent, très facilement dégommable par son mentor), Peillon (le parasite, celui qui sait se nourrir sur le dos de celui, ou de celle, qui lui a donné vie), Fabius (le zombie), et les autres "petits" caporaux... aux dents très très longues, les femmes avaient un boulevard qui s'ouvrait devant elles.
On les a montées l'une contre l'autre, on a voulu les instrumentaliser. Si elles sont assez intelligentes (ce dont je ne doute pas) elles sauront que leur seule chance est de s'allier.
Royal a voulu faire le premier pas à l'Université d'été (il y a eu ensuite le contentieux lié au livre dénonçant les tricheries pour l'élection de la Première Secrétaire), depuis elles ne semblent pas vouloir s'écharper, ce qui me porte à croire qu'elles ont l'intuition de ce qui peut les servir : l'union.
Alors, je fais ce rêve : femmes allions-nous, pour le bien de nous tous.
Me trouvez-vous trop naïve ?