Blogueur... "Je n'en suis pas moins homme..."
Publié le 29 Juillet 2010
Etre blogueur... blogueuse... on vous dénigre, on vous moque. Pour qui il (elle) se prend ? Vos amis, certains... (à qui vous avez eu le malheur d'en parler... votre famille... vos collègues - quelle erreur !) ne se privent pas de vous lire et de gentiment penser... euh... franchement, qu'est-ce qu'il (elle) se croit ? Journaliste ? Ecrivain(e) ? il (elle) doit être bien seul(e) dans la vie, bien frustré... pour n'avoir rien d'autre à faire qu'à écrire (gratuitement !) pour la galerie. Ou alors, bien narcissique, bien mégalo... ah ah ! Un(e) raté(e).
Ils ont sans doute raison. Vous, comme eux, vous vous êtes réveillés de vos mauvais rêves. Vous en avez vu passer des princes croassants, vous en avez jeté des bouteilles à l'océan... et vous êtes là... sur le sable de votre île, votre blog... à encore croire que l'horizon est le début d'un nouveau monde.
Nicolas a reçu un coup... lui le n° 3 (et ex n°1 pendant des mois, d'un classement débile auquel il croit, ou plutôt auquel il joue de bon coeur) a été attaqué : ça fait partie du truc... et ça repart, n'empêche on sait que cette rançon de la gloire est un peu différente des autres : nous sommes tous des pionniers. Numéro 1 ou illustre inconnu, sur les blogs nous sommes tous des aventuriers.
Une pièce de théâtre s'en inspire : "Blogueuse"... ou comment notre vie amoureuse et sociale est reliée à ces nouvelles technologies. Bloguer : une nouvelle forme de communication. Bientôt, une obligation ?
Alors, certains... parmi les meilleurs... s'en sont allés, ils ont pensé que d'être au catalogue de vrais éditeurs valait mieux. Un vrai livre, une vraie reconnaissance, un vrai public... de vrais droits d'auteur... enfin, que sais-je ?
Ne vous en faites pas... après un certain temps, ils nous reviendront.
Une fois la rosette accrochée à leur boutonnière : "vrai écrivain, car ayant été édité", ils comprendront que l'estampille n'est pas tout... que d'écrivain... ils n'ont gagné que l'appellation contrôlée... AOC... et que cela n'a jamais été une garantie... de quoi que ce soit. Ni du talent... ni de l'authenticité.
Alors, chers inconnus, chers tout et n'importe quoi, continuez à être, continuez à explorer notre blogosphère... et ensemble devenons ce que nous ne savons pas, ce que nous pouvons inventer.
Soyons les nouveaux Magellan, les nouveaux Vasco de Gama (pour les Colomb... on attendra que la science nous démontre qui ils furent).
Ah ! pour être dévot, je n'en suis pas moins homme ;
Et lorsqu'on vient à voir vos célestes appas,
Un coeur se laisse prendre, et ne raisonne pas.
Je sais qu'un tel discours de moi paroît étrange ;
Mais, Madame, après tout, je ne suis pas un ange ;
Et si vous condamnez l'aveu que je vous fais,
Vous devez vous en prendre à vos charmants attraits.
Dès que j'en vis briller la splendeur plus qu'humaine,
De mon intérieur vous fûtes souveraine ;
De vos regards divins l'ineffable douceur
Força la résistance où s'obstinoit mon coeur ;
Elle surmonta tout, jeûnes, prières, larmes,
Et tourna tous mes voeux du côté de vos charmes.
Mes yeux et mes soupirs vous l'ont dit mille fois,
Et pour mieux m'expliquer j'emploie ici la voix.
Que si vous contemplez d'une âme un peu bénigne
Les tribulations de votre esclave indigne,
S'il faut que vos bontés veuillent me consoler
Et jusqu'à mon néant daignent se ravaler,
J'aurai toujours pour vous, ô suave merveille,
Une dévotion à nulle autre pareille.
Votre honneur avec moi ne court point de hasard,
Et n'a nulle disgrâce à craindre de ma part.