L'Indienne de Longjumeau...*
Publié le 7 Mai 2011
photo (c) Luciamel (1/09/2009), oeuvre de rue.
Dire des choses sérieuses. Parler de l'actualité, des prochaines élections, de la crise au Portugal, de la mort de Ben Laden, de la Porsche de DSK... et que sais-je encore... mais, sortir de l'état de l'adolescente, qui de la fenêtre de sa mansarde s'adressait aux étoiles, leur demandant de l'emmener loin... de la Terre qui lui pesait tant. Puis, fermant les yeux, dans son cagibis-lit... elle s'envolait plus haut encore dans les cieux.
Aujourd'hui, le ciel est ici, en moi. Parfois gris, parfois lumineux... et parfois vide... d'étoiles.
Le monde est humain, la vie est esprit, elle est le coeur qui bat au contact des cellules qui palpitent tout autour de lui. Une musique, un rythme, infinis et ininterrompus.
Rien n'est plus important que cette écoute, depuis deux jours les oiseaux lui répondent... ils sont émerveillés, exaltés... quelle annonce nous font-ils ?
Sentez-vous le devenir ? l'à-venir ?
Tout semble nous préparer à ne plus désespérer, à ne plus espérer non plus, à être tout simplement in-finis.
Jusqu'au prochain orage, jusqu'à la prochaine tempête... qui viendra nous terrasser, nous remettre à terre. Mais, qu'importe si nous avons rêvé que nous nous étions éveillés ?
On en a tellement rêvé... que c'est arrivé.
Ce soir encore, je veux regarder les étoiles en moi, et leur parler, à travers un ordinateur...
Pour info : ce soir amas planétaire important à 20/27 degrés du Bélier (Mars, Lilith, Jupiter, Mercure, Vénus), ça se trouve sur mon Ascendant, tandis que Neptune est toujours conjoint à ma Vénus natale, ceci expliquant peut-être cela...
Maria Bethânia, lisant Fernando Pessoa (Alberto Caeiro) et chantant une sublime ode à sa mère (écrite par Caetano Veloso son frère).
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*"L'Indienne de Longjumeau" en référence au très beau disque de Josée Moonens "Florence", entendue autrefois au Connétable, restaurant-cabaret où j'ai traîné mes guêtres, du temps de ma jeunesse.
Pour Philémon en visite sur le blog le 10/04/2012, voici les paroles de
L'indienne de Longjumeau
Tu m'avais dit la vie c'est simple, suffit d'n'pas la regarder
tu m'avais dit t'es un peu dingue, une sorte d'enfant gâtée
alors j'ai fait comme les autres, sans voir personne j'ai marché
alors j'ai fait comme les autres, jusqu'au délire j'ai marché
tu m'avais dit le temps nous guette, tu vas voir on va s'embarquer
tu m'avais décrit la planète sur un bout de nappe en papier
oh! qu'elle est loin ton Amérique, on a les pieds dans nos lassos
j'veux pas jouer ma vie au tarot
jusqu'à voir vieillir ma peau
j'veux pas mourir en HLM
comme une indienne de Longjumeau
de quoi je me plains, je voyage, deux fois par jour et bien au chaud
souvent debout et sans bagages de St Michel à Longjumeau
alors y'a des jours je fatigue et j'ai la vie comme un fardeau
tu m'avais dit que la patience était l'arme des désarmés
moi j'en ai eu de la patience et voilà encore une année
oh! qu'elle est loin ton Amérique de Vera Cruz à EL PASO
oh! qu'elle est loin ton Amérique oh! qu'elle est loin de Longjumeau
j'veux pas jouer ma vie au tarot
jusqu'à voir vieillir ma peau
j'veux pas mourir en HLM
comme une indienne de Longjumeau
j'veux pas passer ma vie barjot
sans un peu d'air sans un peu d'eau
j'veux pas mourir en HLM
comme une indienne de Longjumeau