L'étrange affaire Robin des Bois
Publié le 12 Mai 2010
Je reviens dans mon antre, avec une certaine non envie d'écrire, une paresse à vous lire... aussi.
Une image a retenu mon attention, celle de la rossinante de Suzanne. Je passe vite sur les "billets" qui reprennent l'actualité, tiens, personne n'a parlé de Cannes, mais, pour un blogueur, cela constitue-t-il une actualité ?
Pourtant, moi j'ai couru, raccourci mon cours (est-ce possible de raccourcir ce qui court ?) pour pouvoir assister à l'ouverture officielle du 63e festival... Comme j'aime les synchronicités (certains disent "coïncidences") : soudain, pour rendre hommage à Tim Burton, c'est Melody Gardot qu'on a appelée... elle, qui désormais est un lien vers un au-delà en moi (une autre synchronicité vers toi, ma petite soeur). Aujourd'hui, ça fait un an qu'on t'a enterrée.
J'ai aimé Alice au pays des merveilles (de Tim Burton), sa plongée dans l'au-delà, et son retour, en conscience, à la vie. J'aimerai sans doute le film qui était en ouverture : le Robin des Bois. J'ai entendu une interview de l'acteur principal (Russel Crowe), à la question du journaliste, lui demandant s'il avait apprécié de s'initier au tir à l'arc, il a répondu ceci :
"Certains adorent la courbe de la balle de golf, moi, j'aime la trajectoire de la flèche."
Sans doute très étudié comme réponse (le film se veut "engagé" et dénonce les inégalités de notre temps : voler aux riches pour donner aux pauvres, c'est dans le vent). Qui est le Robin des Bois d'aujourd'hui ? demande le journaliste... L'acteur convoque des images de tsunami, d'Haïti... Ah... il ne parle pas des marchés financiers, ni de la Grèce, ou des spéculateurs qui parient sur la chute de l'euro ou de la prochaine grosse catastrophe économique qui va encore les enrichir. Robin des Bois n'est plus ce qu'il était ! Et je vous parie que Wall Street 2, l'argent ne dort jamais d'Oliver Stone va rafler la mise.
La vision, pour la énième fois, du "ministre" ampoulé, celui qui s'est fait acheter son nom... m'a agacée, que fait-il là ? me suis-je répété.
Manoel de Oliveira n'est pas en sélection... ni hors compétition... aucun film portugais à l'affiche (pas de grec non plus). Les temps sont durs, les temps nous annoncent que des Mamuth sont prêts à se réveiller... comme un bon vieux Takeshi Kitano de derrière les fagots (Outrage, en compétition).
Mais pour notre plus grand bonheur existe Un certain regard... et c'est là que nous les retrouvons les plus grands : Oliveira, Godard !!! Le maître portugais nous livre pour sa 102e année (tiens, c'est l'âge du père d'Alain Minc, vous savez ce vieillard qui a coûté 100.000 euros à la communauté... mais bon... le fils avait arrondi à la dizaine supérieure pour rendre sa démonstration plus "percutante") un nouveau joyau :
Angelica (l'étrange affaire Angelica) (l'histoire d'une jeune femme morte juste après son mariage).
en souvenir de toi... à jamais.