Les enfants aiment mettre fin*
Publié le 18 Mai 2010
photo (c) Luciamel
Les enfants sont tristes le dimanche. Et, comme le rappelle André Comte-Sponville, les enfants sont tristes le jour de Noël (après avoir ouvert leurs cadeaux).
On fête les nouveaux-nés, on pleure les morts... alors que l'inverse conviendrait mieux à la réalité : celui qui vient à la vie est embarqué dans une sacrée galère, alors que le moribond, lui, s'en trouve délivré.
Brassens le chantait : il n'y a pas d'amour heureux... Les philosophes le clament depuis toujours, les bouddhas nous y enjoignent : renonçons, détachons-nous, soyons prêts, à tout moment, à tout abandonner.
Mais, nous, pauvres mortels, n'y pouvons rien... nous préférons "rêver un impossible rêve... aimer, même trop, même mal... pour atteindre, à s'en écarteler, pour atteindre l'inaccessible étoile" (Brel), fous que nous sommes à vouloir combattre des moulins à vent, à essayer de trouver notre Dulcinée.
Pourtant, comme nous le dit souvent le film, ou la chanson, "les histoires d'amour finissent mal, en général". Et si nous les prenons par la fin : "Ca commence par la fin", livre et film, nous comprendrons mieux nos erreurs... Finalement, de commencer une histoire d'amour par la rupture, par les engueulades, par la détestation... par l'éloignement, c'est peut-être ça, l'étoile...
Vivons pleinement la fin de la semaine, de l'année, de l'amour, de la vie, du film, du livre... Et, essayons de nous éveiller à ce moment-là. C'était un mauvais rêve, une illusion. Commençons maintenant à ne plus être... là-dedans.
Plus facile à dire, à écrire, qu'à expérimenter... oh, que oui ! le rêve de celui qui rêve qu'il est éveillé...
Et, si je ne m'abuse, c'est bientôt l'heure de Dr. House...
Une amie vient de m'appeler... elle me parle du "baby blues"... synchronicité... quand tu nous tiens.
*clin d'oeil