Nouvelles du front
Publié le 3 Février 2011
photo (c) Luciamel, Barra, Portugal, décembre 2010
L'Egypte s'embrase. Tous savent, tous disent, tous analysent, tous ont leur opinion sur la question.
L'Australie ploie sous l'ouragan, après le déluge...
L'Amérique du Nord est sous l'emprise du froid et de la glace.
Et nous, et nous et nous ? Nous, nous avons Alliot Marie... et le Canard Enchaîné pour sauvegarder les valeurs de la République... Le Canard, notre Wikileaks à nous... on le lit et on se dit que rien ne peut définitivement nous être caché. On a la matière pour se révolter : les révélations du Canard Enchaîné. Ca, ça nous aide à penser.
Et moi, et moi et moi ? comme dirait Dutronc.
Immobilisée par une douleur intercostale depuis lundi, à laquelle s'est ajoutée, mardi dans la soirée, une déchirure d'un truc entre les côtes (sans les frites !!!), je vis... en attendant que mon corps veuille bien récupérer, et en évitant de tousser ou d'éternuer tant ça fait mal (respirer ça va encore). SOS médecins* est passé dans la nuit de mardi à mercredi (vers 5h du matin), "un jour d'arrêt doit suffire, m'a-t-il dit... et puis ce que je viens de vous donner, du Tetrazepam, va vous assommer, vous seriez groggy pour aller travailler". Que nenni ! deux heures plus tard j'étais réveillée, et la douleur n'avait pas diminué d'un iota. Je viens de les rappeler, après une journée au lit à prendre bien gentiment l'Ibuprofène, et le Tetrazepam la nuit (là oui, ça m'a assommée) : "euh, je ne peux toujours pas bouger, ni aller chez un médecin en ville, il y a peut-être des examens à faire, de toute façon, je ne peux pas aller travailler, il me faudrait un arrêt de travail".
Pour me distraire (si, si) j'ai commencé la lecture du très captivant Chiens dans la nuit de Stéphane Grangier. Sorte de Contes et Légendes d'une Bretagne très intériorisée... entre Allan Poe et "thriller" de Michael Jackson (mes références en termes de polars sont très limitées). Le style est incisif et suit la violente noirceur du propos, tout autant que la forme est élaborée et ramassée.
Perchée sur ma mezzanine, je pianote un peu sur l'Iphone (quand le réseau passe, car les murs chez moi sont ceux d'une forteresse). Pour écrire ces "nouvelles du front" je suis redescendue près de l'ordi, et j'en ai profité pour me préparer un petit café, et me débarbouiller un peu, en attendant la venue du bel urgentiste qui devrait passer dans la matinée.
Voilà, voilà, les amis, à quoi on s'expose à trop traîner dans les cimetières par un froid à fendre les pierres... "hi, hi, hi..." comme dirait Michael Jackson, ou Claude Chabrol...
* en fait, il s'agit des médecins de l'UMP (si, si !!!), ils travaillent pour Nicolas... Urgences Médicales de Paris.