Que faisiez-vous au temps chaud ?
Publié le 17 Décembre 2012
Je pensais que c'était l'adaptation portugaise de la Cigale et la Fourmi, mais après une petite recherche sur Internet (merci "grand frère"), je me suis rendue compte que, pas du tout, ce n'est pas de la culture lusophone dont il s'agissait, mais bien de la culture américaine, via Walt Disney, qui en 1934 (après la grande crise) nous donnait sa version de la fable d'Esope, après celle de La Fontaine.
A la fin de l'histoire, la Reine des fourmis demande à la Cigale, puisque tout le monde doit être productif, de chanter pendant tout l'hiver. Et ainsi ils finirent heureux et divertis.
Ici, la cigale nous vante les joies de "l'entertainment", car, de manière assez visionnaire, Walt Disney misait déjà sur le divertissement, sur le spectacle, sur les smartphones... les tablettes et autres objets de loisir. Aujourd'hui, notre monde est dirigé par les cigales, les fourmis étant de pauvres ouvrières (immigrées) qui n'ont rien compris au film. Chantez, dansez, et vous réussirez. Tel est le message qu'à longueur de publicité, et autre téléfilm, ou clip, nous voyons défiler sur nos écrans. Tel est le leurre. Tel est le piège qui nous fait croire que, comme Gérard Depardieu, nous pourrons un jour devenir aussi riches que Crésus et nous exiler au pays des... enfants. Les adultes ont quant à eux à se confronter à de dures réalités, celles du chômage, celles de l'exclusion, celles de la pauvreté galopante, et des araignées qui veulent les manger. La fourmi et l'araignée... voilà le monde où nous vivons.
Le leurre ? car de ce divertissement seules les araignées se repaissent. Vous, fourmis ou cigales, vous n'êtes que des ouvrières exploitées.
On nous dit : "chantez !", on nous dit : "dansez !". Et on nous vide de notre substance.
Alors, que faire face aux araignées ?.. Vous, fourmis, vous, cigales, une seule alternative : changez de maison ! ou, mieux, changez LA maison. Nettoyez-la de fond en comble.
Vous, fourmis, vous, cigales, je vous le dis, devenez microbes, devenez virus... et vous vous en sortirez mieux.
Le monde risque de s'écrouler (ah ? certaines termites se sont agglutinées à Bugarach ? ou à Bruxelles...), soyons les libellules, soyons les aigles (comme dans Le Hobbit...) qui sauverons le monde.
Alors... je m'envole, moi, la mouette, je vous dis à bientôt... ailleurs... suivez-moi, suivez-nous, allons bien au loin, allons bien au chaud.
photo (c) Luciamel, Paris, le 17/12/2012, la mouette s'envole...