Résidents de la République
Publié le 24 Janvier 2012
Je remarque qu'à Paris la nouvelle tendance, pour les bobos de mon quartier, est de promener non pas un chien, mais deux chiens à la fois. Je ne sais ce qui a pris aux gens d'avoir deux chiens, souvent de la même race. C'est peut-être comme pour les enfants, on fait un petit frère ou une petite soeur pour que le premier ne s'ennuie pas trop. Je dois reconnaître que j'ai moi aussi deux poissons rouges (au début ils étaient trois, mais l'un d'entre eux a sauté hors de l'aquarium avant que je ne pense à mettre une vitre de protection sur le dessus).
photo (c) Luciamel, 25/09/2011, Les Halles, Chambre du Commerce de Paris.
Pourquoi vous parlé-je de ça ? Juste parce que... Hollande me hérisse le poil (que vous savez dru) sur le dos, et que les socialos-adorateurs-de-l'HOMME-providentiel du moment me désolent, tout autant qu'ils oublient facilement de citer Royal dans leur meeting du Bourget. Si j'avais (encore) besoin d'une raison pour ne pas voter Hollande au premier tour, elle est toute trouvée : non, décidément, je ne peux voir en lui qu'un lâche et un traître (son attitude en tant que premier secrétaire du PS, et compagnon de Ségolène Royal alors candidate à la présidentielle) en plus d'un être par trop malléable (certains ont dit "mou du genou"... je trouve simplement qu'il n'est pas trop inventif, ne semblant allumer que de vieilles lanternes...).
Pour qui voter, alors ? au premier tour, et pour la première fois depuis 1981, je ne voterai pas socialiste mais écolo : Eva Joly, une femme, quelqu'un qui ne mâche pas ses mots, quelqu'un qui défend des idées auxquelles je crois. Au second tour je ne voterai pas pour Marine Le Pen, une femme aussi, mais, tout de même, il y a des limites. J'en suis à me poser la question : est-ce que je ne préfèrerais pas avoir à choisir entre Bayrou et Le Pen ? plutôt qu'entre Hollande et Sarkozy... voyez mon désarroi, moi socialiste depuis toujours.
J'ai lu dans Le Monde d'aujourd'hui que les homosexuels (traditionnellement à gauche) commençaient à lorgner du côté de l'extrême droite, comme les ouvriers et les classes moyennes... qui risquent elles aussi de se tourner de plus en plus vers le centre, juste parce qu'elles en ont assez d'entendre des sirènes, avec leur chant toujours identique, leur vanter l'é-ga-li-té... tout en promenant leurs chiens dans les beaux quartiers de gauche de la capitale.