Saramago : a luta continua !

Publié le 21 Juin 2010

 

http://www.sport.fr/photos/Coupe-du-monde-2010-Portugal-Coree-du-Nord-en-direct-189771.jpg

 

Côté polémique et mauvaise ambiance assurée, les Français ont Anelka, les Portugais ont Saramago. Entendons-nous bien, je me réfère aux obsèques de l'illustre Prix Nobel en son pays, et au "scandale" qui y est lié. 


Aujourd'hui est jour de gloire en Lusitanie, je ne voudrais donc pas casser l'ambiance... (7 à 0 contre la Corée du Nord : bravo aux Rouge et Vert !) mais ayons la victoire modeste (c'est dur) car il va falloir assurer face au Brésil mercredi... 


Partout dans le monde on n'a pas tari d'éloges sur le grand écrivain lusitanien (ça veut dire portugais, relisez Astérix ! bon, ok, c'était en Hispanie, Astérix, ben, ils auraient quand même pu la signaler la province romaine de Lusitanie...), et, même au Portugal, on s'est réjoui... de l'envergure mondiale de l'oeuvre de celui qui, blessé, avait quitté son coin de terre, trop... portugais (i.e. trop catholique, trop provincial, et pour lui devenu trop... petit). 


En Lusitanie... on lui a organisé des obsèques nationales, soit ! avec (comme pour Chopin) une partie des cendres répandue dans son pays natal, et l'autre dans son pays d'adoption. Les bémols sont nombreux à cette célébration, pour ne pas dire les couacs, et ce même si Maria João Pires est l'une des interprètes virtuoses du compositeur polonais. Tout d'abord, la réaction du duc de Bragance, monarchiste, qui s'étonne qu'on rende hommage à un homme qui a été "contre le Portugal" (il se réfère aux positions athées de l'écrivain, et à son exil volontaire à Lanzarote), mais, surtout, c'est l'absence du Président de la République qui est regrettable... Cavaco Silva était en vacances aux Açores, il a émis le décret autorisant le transfert au Panthéon des cendres du grand homme, ainsi que les deux jours de deuil national, c'était son devoir en tant que chef de l'Etat, et il l'a fait... mais ne voyait pas en quoi cela devait écourter ses vacances (promises depuis longtemps à ses enfants et petits enfants)). Grands absents à ces obsèques : le Président de la République et le Président du Parlement. Etaient là les anciens... Mario Soares et Ramalho Eanes, ainsi que l'actuel premier ministre Socrates.


Les positions extrêmes de Saramago (athée et communiste jusqu'au bout) expliquent sans doute une telle réaction "politique", elle n'est pourtant qu'à déplorer... 


Heureusement le foot vaut mieux que la politique... (la preuve, on découvre aujourd'hui que ce serait Sarko qui aurait demandé la tête d'Anelka : à pleurer...), ce sont donc les joueurs portugais qui ont rendu le plus bel hommage à Saramago, ils ont écouté l'hymne national un brassard noir sur leur maillot, et puis, ils ONT GAGNE : 7 à 0, bon c'est vrai que c'est contre la Corée communiste (ça, il l'aurait peut-être moins apprécié...). 


Pour découvrir l'écrivain... quelques liens :


 j'en avais parlé ici et là,


 mes amis blogueurs aussi, ici le Merle et là dans le bleu 


et puis Le Monde, Le Figaro (si, si !), Libération, l'Humanité, etc.


"Saramago, a luta continua !", clamaient les militants communistes devant le crematorium. 

 

 

Rédigé par Luciamel

Publié dans #Portugal

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L
<br /> <br /> @motoculteur : ta famille est originaire du Portugal ? merci encore pour ta visite... et bonne continuation en terres d'Amérique ;-))<br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Merci beaucoup, la plupart de ma famille aime Saramago alors j'ai un peu grandi dans l'environnement.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> @Motoculteur : au contraire, bravo pour le français ! où ça aux Etats-Unis ? et pourquoi Saramago ? <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> J'ai trouvé votre blog sur google, je vis aux États-Unis, oui, je suis intéressé par Saramago c'est ce que j'ai tapé dans google et a atterri sur<br /> votre blog, s'il vous plaît excuser mon français, je ne peux pas parler très bien le français<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> @motoculteur : si tu permets je te tutoie (je tutoie toujours les blogueurs, sauf parfois sur le premier commentaire), alors comment es-tu arrivé ici ? tu t'intéresses à Saramago ? au Portugal<br /> ? <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Non, je ne vends pas motoculteurs je donne des informations sur la façon d'acheter les meilleurs motoculteurs sur le marché.<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> @motoculteur : alors comme ça vous vendez des motoculteurs ?.. <br /> <br /> <br /> <br />
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M
<br /> <br /> Je dois vous dire que c'est un bon blog, vous êtes un bon éditeur et un bon auteur, vous savez comment écrire un bon contenu, et c'est pourquoi j'adore votre blog<br /> <br /> <br /> <br />
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L
<br /> <br /> @Dorhald : j'ai tendance à ne lire et à n'aimer qu'au fil du temps... suivant les hasards du chemin, hasards souvent guidés par la main invisible de ma vie. Alors, Saramago est arrivé à un moment<br /> de solitude et d'intériorité... ce n'était pas seulement parce qu'il était Prix Nobel et portugais, d'autres écrivains de renom n'ont pas eu ce charme, leurs livres décorent ma bibliothèque sans<br /> que j'aie réussi à aller plus avant. Lui, c'était magique... un univers à la fois tourné vers l'intérieur et socialement engagé, un peu comme Brazil... (le film), avec, aussi, la dimension<br /> fantastique, enfin, les quelques livres que j'ai lus.<br /> <br /> <br />  <br /> <br /> <br /> <br />
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D
<br /> <br /> Ici, il me faut avouer que je n'ai jamais lu une seule oeuvre de Saramago ni même d'aucun auteur d'origine lusitanienne. Sauf erreur ou ommission. C'est d'ailleurs sans doute les deux qui m'ont<br /> mené jusque là.<br /> <br /> <br /> <br />
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