Le souvenir de Marilyn...
Publié le 6 Août 2010
Il y a des jours où l'on se sent comme ces plantes poussées entre les pierres... à l'angle des murs, sous les grilles des égoûts, là où passent les chiens, là où tombe la pluie...
Il y a des jours où l'on se sent l'âme aussi lourde que celle des pavés... où nos pieds ne portent plus que nos regards désespérés. C'est alors que nous les voyons : les fleurs du bitume. C'est alors que nous les entendons : les mouettes de Paname.
Il n'est nul besoin que des princes nous invitent au bal... que des bras nous enlacent ou que des lèvres se posent sur nos cheveux. Nous laissons à la nuit le soin de nous consoler, car elle sait les rêves que nos frères humains ont oubliés.
Il est des jours où nous frissonnons comme des feuilles, des herbes, s'abandonnant à la vie.
photos (c) Luciamel
"Une rencontre véritable assume toujours l'idée d'être le début d'une possible aventure (...) l'acceptation que quelqu'un entre dans votre vie, et quelqu'un au complet. C'est justement ce qui distingue la rencontre du libertinage (...) Il nous faut donc accepter que se produisent dans l'existence des choses qui ne sont ni calculables ni expérimentées. Que quelque chose arrive..."
(Télérama, n°3160-3161, 4 août 2010, "Entretien avec Alain Badiou")