Pourquoi avoir exécuté Marie-Antoinette ?
Publié le 27 Février 2011
FKDL, oeuvre de rue, Paris 4e, photo (c) Luciamel, février 2011
Ca s'agite à Matignon, ça s'agite à l'Elysée et à La Lanterne de Versailles, mais surtout, ça clame fort chez les blogueurs et twitteurs (qui "portent" à gauche) : "à mort ! à mort !"
Pourquoi toute cette agitation ? une révolte ? une révolution ? ça y est, nous aussi on a réussi à dégager un "pauv' con" ? non, c'est seulement une Femme à abattre, une FMAM qu'on se délecte de décapiter. On aime depuis Robespierre et sa mainmise sur le club des Jacobins, donner l'exemple en tranchant des têtes. Il paraît que le club est on ne peut plus actif ces temps derniers...
Quel honneur pour cette ministre : avec ses errements elle a fini par faire sauter le gouvernement, alors qu'un Woerth n'avait réussi qu'à faire défiler des millions de personnes dans les rues ! Oyez, oyez braves gens, venez tous assister à l'exécution de...
Edith Cresson,
Ségolène Royal,
ou Michèle Alliot-Marie...
condamnées dans un même élan de haine de la femme à abattre.
Oh, j'entends déjà hulluler la horde de loups dans les milieux autorisés (ceux où on se croit fin analyste politique) : "n'importe quoi !"
"Mélanger Marie-Antoinette et Michèle Alliot-Marie... c'est n'importe quoi. Faisons-les taire ces femmes qui osent avoir un point de vue différent du nôtre."
Parce que, voyez-vous, depuis Cassandre rien n'a changé, la voix des femmes toujours est dénigrée... rabaissée, même quand elle dit la vérité.