Votre Palais Royal
Publié le 18 Janvier 2010
Qu'il est loin mon pays, qu'il est loin...
moi, l'oiseau migrateur égaré en vos villes
l'hiver je m'y replie, l'été je jubile.
Votre Palais Royal où les jeunes filles
trouvent à se marier...
et où dans les tilleuls taillés au carré
je parviens à me dissimuler.
Oiseau je suis, oiseau je resterai.
Demandez-moi mes papiers si vous voulez.
Arrêtez mon chant si vous le pouvez.
Surtout ne m'imposez pas votre identité.
Et si moi je ne veux pas être pigeon !
Roucoulez, faites miroiter vos belles cages dorées...
Je vous les laisse, Messieurs des beaux quartiers,
Monsieur de la Culture ministré...
Monsieur au nom galvaudé
par trop de chimères dévoyé.
Enlevez-moi ma carte...
d'identité elle n'en a que le nom,
je vous la laisse si vous y tenez.
Je m'en irai, loin de vos prisons,
sur le toit des gens de peu,
j'entonnerai mes chansons.
Texte et photo (c) Luciamel