Yseult sans enfants et avec Tristan.
Publié le 19 Février 2010
Nous sommes engagées depuis hier, ma chère Noèse et moi, dans une bataille... ou, pour le dire plus sereinement, dans un débat d'idées.
Tout a commencé chez l'oiseau (Thierry) qui (c'est la nouvelle tendance chez les hommes, comme dirait Zemmour) voulait devenir mère. Ce à quoi j'ai répondu que ça suffisait cette idolâtrie de la MERE... franchement, il n'y a qu'à regarder autour de soi, pas toutes des exemples à suivre, souvent même, de grandes pourvoyeuses de névroses (nos mères...). Mais, à cela, ma très chère Noèse, a surenchéri : non seulement elle le comprenait Thierry, mais en plus elle ajoutait qu'une femme, pour être une vraie femme se devait d'être mère, le stade ultime étant, pour elle, la maternité.
Vous imaginez... mon questionnement...
Vous êtes les bienvenus pour y répondre.
Mais, je n'ai pas voulu, depuis qu'Elisabeth Badinter a relancé la polémique (et que déjà Olympe ne semblait pas comprendre sa/ma position), m'engouffrer sur ce terrain-là. Donc, ce soir, c'est à une autre interrogation à laquelle je vous invite.
Tristan aimait-il plus Yseult qu'une femme aime son enfant ?
Yseult aimait-elle plus Tristan qu'elle n'aurait aimé un enfant de lui ?
Qui Tristan aimait-il véritablement, et Yseult ? vu qu'ils avaient bu la potion magique...
Que seraient devenus Roméo et Juliette s'ils n'étaient pas morts et qu'ils avaient procréé ?
Bouddha... et sa descendance, vous imaginez ?
Jésus, on sait depuis un certain temps (et je ne me réfère pas seulement au Da Vinci Code, j'ai d'autres sources... quand même) que sa relation avec Marie Madeleine n'aurait pas été que celle du maître au disciple (car elle était, et c'est attesté, l'un de ses plus proches disciples), de là à affirmer qu'ils auraient eu des enfants... Mais la question subsiste : qui Jésus aima-t-il le plus ? lui qui aurait dit :
Vous imaginez... mon questionnement...
Vous êtes les bienvenus pour y répondre.
Mais, je n'ai pas voulu, depuis qu'Elisabeth Badinter a relancé la polémique (et que déjà Olympe ne semblait pas comprendre sa/ma position), m'engouffrer sur ce terrain-là. Donc, ce soir, c'est à une autre interrogation à laquelle je vous invite.
Tristan aimait-il plus Yseult qu'une femme aime son enfant ?
Yseult aimait-elle plus Tristan qu'elle n'aurait aimé un enfant de lui ?
Qui Tristan aimait-il véritablement, et Yseult ? vu qu'ils avaient bu la potion magique...
Que seraient devenus Roméo et Juliette s'ils n'étaient pas morts et qu'ils avaient procréé ?
Bouddha... et sa descendance, vous imaginez ?
Jésus, on sait depuis un certain temps (et je ne me réfère pas seulement au Da Vinci Code, j'ai d'autres sources... quand même) que sa relation avec Marie Madeleine n'aurait pas été que celle du maître au disciple (car elle était, et c'est attesté, l'un de ses plus proches disciples), de là à affirmer qu'ils auraient eu des enfants... Mais la question subsiste : qui Jésus aima-t-il le plus ? lui qui aurait dit :
« Ne pensez pas que je sois venu apporter la paix sur la terre, je ne suis pas venu apporter la paix mais l'épée ; car je suis venu séparer l'homme d'avec son père, la fille d'avec sa mère, et la belle-fille d'avec sa belle-mère ; et l'homme aura pour ennemis ceux de sa maison. »
Jésus selon Matthieu 10, v.34-36
« Je suis venu pour jeter le feu sur la terre ; et que désirai-je, sinon qu'il s'allume ? Croyez-vous que je sois venu apporter la paix sur la terre ? Non, je vous assure, mais au contraire, la division ; car désormais s'il se trouve cinq personnes dans une maison, elles seront divisées les unes contre les autres ; trois contre deux, et deux contre trois ; le père sera en division avec son fils et le fils avec le père ; la mère avec la fille, et la fille avec la mère ; la belle-mère avec la belle-fille, et la belle-fille avec la belle-mère. »
Jésus [d'après Luc 12, 49-53]
Pour en revenir à Sur la route de Madison, Francesca a-t-elle plus aimé ses enfants, en se sacrifiant à eux, qu'elle n'a aimé Robert, le photographe, croisé durant 4 jours de sa vie ?
Vous pourrez répondre à ces questions pour ce qui vous concerne, nullement pour les autres, nullement pour moi. Permettez, donc, que je m'élève contre un diktat (nouveau) qui voudrait m'intimer qu'être mère est l'absolu, l'ultime, le summum, pour une femme. Je m'inquiète même de cette régression, et je donne toute raison à Elisabeth Badinter, oui, les femmes sont en train de se replier sur leurs fondamentaux... Pour quelle raison ? il me semble qu'elles sentent qu'elles vont bientôt devoir abandonner ce privilège-là : bientôt les bébés ne seront plus le fruit de leurs entrailles... mais elles continuent à s'accrocher à cette prérogative-là, quelle qu'en ait été la souffrance... elles se disent que telle est la volonté divine : "tu enfanteras... dans la souffrance", et tu seras la "madone", mais elles voient venir le jour où l'enfant naîtra d'une machine. Ca semble les désoler... car alors elles auront perdu quelque chose... quoi exactement ?
Et l'enfant qu'aura-t-il gagné ? perdu ? le père qu'en retirera-t-il ?
Et toi, femme, qui es-tu, si je te dis que tu n'es plus LA MERE ABSOLUE ?