Publié le 14 Novembre 2013

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Photo (c) Luciamel, Raseira, le 1er novembre 2013, l'olivier était gorgé d'olives cette année.

 

 

Ecrire sur le mystère des mystères,

notre venue au monde

notre disparition du monde.

 

Qu'est-ce que le monde ?

 

Je viens de commencer (par hasard ?) un livre qui s'approche de ce questionnement : celui d'Eric-Emmanuel Schmitt, La secte des Egoïstes, dont la 4e de couverture dit :

 

"Et si la vie n'était qu'un songe ?Et si les nuages, les oiseaux, la Terre et les autres hommes n'étaient que visions de notre esprit ? A Paris, un chercheur découvre par hasard, à la Bibliothèque nationale, l'existence d'un excentrique, Gaspard Lanheunhaert, qui soutint cette philosophie "égoïste" dans les salons du XVIIIe siècle."

 

C'est étrange parce qu'à la mort de mon père, survenue le 30 octobre dernier, j'ai relié sa disparition à la pièce de Fernando Pessoa, Le marin. Trois soeurs veillent le catafalque où repose leur soeur décédée. Elles parlent. Soudain l'une d'elles conçoit l'existence d'un marin... au loin. Elle finit par se demander si tout, et elles, ne serait pas que le fruit d'un rêve, celui de ce marin...

 

Dans la traduction de Bernard Sesé, aux éditions José Corti :

“Pourquoi est-ce que l’unique chose réelle dans tout cela ce ne serait pas le marin, et nous, et tout ce qui est ici, seulement un de ses rêves ?” (p.55)
“Oh, quelle horreur, quelle horreur intime dénoue la voix de notre âme et les sensations de nos pensées et nous fait parler et sentir et penser quand tout en nous demande le silence et le jour et l’inconscience de la vie..." (p.63).
Cinq personnes : Trois Veilleuses, le Marin et “la cinquième personne […] qui tend le bras et nous interrompt chaque fois que nous allons sentir ” – composent ce “drame en âme”.
“Ne sentez-vous pas tout cela comme une araignée qui d’âme en âme nous tisse une toile noire qui nous attrape ?”

 

J'ai veillé moi aussi. J'ai senti moi aussi la présence du marin, au loin. 

 

Pour toi mon père, parti en ta 82e année, ce chant qui dit que c'est la douceur... qui t'a tenu la main, celle d'Elisa sans doute, pour t'aider dans ton dernier voyage. Vous êtes deux maintenant qui de l'autre côté m'aidez à rêver... ma vie.

 

 

 

 

 

Et ce très bel hommage d'Anis à son ami Zé.

 

  

Rédigé par Luciamel

Publié dans #Ma douce

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L
<br /> merci Olympe. Ton message me fait du bien. Il faut absolument qu'on se voie bientôt, un MDB serait le bienvenu, non ?<br />
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O
<br /> je ne sais jamais trop quoi dire à part un truc du genre "sincères condoléances" et que du coup j'ai bien pensé à toi ces derniers jours<br />
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L
<br /> Tout à fait Béa. Encore une coïncidence (mais on n'est pas à ça près). Ferrat, sa chanson, transcrit bien ce que, je pense, mon père a ressenti au moment de son départ... mais qu'en sais-je ?<br /> seul mon coeur le sent... Beijo<br />
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B
<br />  Anis...C'est curieux, c'est aussi lui qui chante Cergy, non ? Et Ferrat qui a des airs de ...Zé !<br />
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