Quelle vie de con, j'ai !
Publié le 10 Décembre 2010
photo (c) Luciamel
Mauvaise Française, mauvaise Portugaise, mauvaise féministe (souvent les femmes me le reprochent).., trop féministe (les hommes le trouvent), mauvaise femme (pas mère, pas en couple). Heureusement, on recherche parfois mon amitié, et mon neveu, d'autres enfants, me rassurent quant à l'amour que l'on peut ressentir pour moi...
Est-ce important, d'être aimé ? Sans doute, mais ça crée, souvent, de grands conflits tout autour de soi.
Ne demandez plus à être aimé(e), et, même, redoutez-le, et vous verrez comme votre ciel se dégagera.
Vos ennemis sont vos meilleurs alliés, dit-on traditionnellement (bouddhisme ou christianisme). Cela est encore plus vrai dans l'intimité. Mes plus grands ennemis... sont ceux en qui j'avais toute confiance, ceux que j'avais... si profondément aimés. Aujourd'hui, je les remercie. Vous que j'ai combattus, que j'ai honnis, qui m'avez tant déchirée, je vous suis reconnaissante, car, sans vous, sans ces blessures, et même les plus profondes, je ne serais pas aussi libre, je ne serais pas aussi heureuse que je le suis.
Vous m'avez délivrée de vous. Vous m'avez délivrée de (presque) toute douleur. Sans vous, sans votre "non amour", je suis. Avec l'amour que je vous ai porté, avec l'amour qui continue à vivre par-dessus tout, nous sommes.
Je lis certaines choses sur ce qui marque l'actualité... je n'ai pas vraiment envie d'y revenir. J'observe que le monde est monde... et ça me désole parfois. Comme les femmes sont mal considérées, comme les pauvres sont maltraités. Le monde tourne... Le pouvoir est son moteur. Donnez de l'argent, une position au dernier des manants et vous le verrez se transformer en celui qui était son bourreau le jour précédent. My fair lady... car l'habit fait le moine, c'est sûr !
Toujours je serai parmi vous, les petits. Ca je l'ai décidé à ma naissance : ni les sirènes des grandes écoles (ni les concours de la fonction publique !), ni l'attrait des postes de direction... ne parviendront à m'éloigner de vous.
Car, nous, les petits, même en vacances, toujours nous dirons : "quelle vie de con, j'ai".
Il faudrait que je vous dise quelque chose de sérieux... comme les prochaines élections présidentielles, les socialistes, un homme, une femme ? ou la crise de l'euro, ou comment, toi, tu vas finir ton mois ? Mais, pardonnez-moi, l'actualité je la laisse aux... valets, car je préfère les cavaliers (chevaliers), ou, féminisons, les cavalières.
Mais, est-ce si important ? car, finalement, le plus important aujourd'hui, ici et maintenant, n'est-il pas : "quelle vie de con j'ai" ? et nos congés... n'y changeront rien.
Alors... heureux les amants... séparés
Jacques Brel
Et qui sans jamais rien lui dire
Le guide au chemin triomphant
Heureux qui chante pour l'enfant
Heureux qui sanglote de joie
Pour s'être enfin donné d'amour
Ou pour un baiser que l'on boit
Heureux qui sanglote de joie
Heureux les amants séparés
Et qui ne savent pas encor'
Qu'ils vont demain se retrouver
Heureux les amants séparés
Heureux les amants épargnés
Et dont la force de vingt ans
Ne sert à rien qu'à bien s'aimer
Heureux les amants épargnés
Heureux les amants que nous sommes
Et qui demain loin l'un de l'autre
S'aimeront s'aimeront
Par-dessus les hommes