Put the blame on Mame, boys
Publié le 8 Novembre 2009
photo du film Gilda, pour les fans cliquez ici
"Plus tard je serai aussi célèbre que lui !"
"Je ne te le souhaite pas, tu as vu le prix qu'il a dû payer pour tout ça?" ai-je répondu à mon neveu, quand il est sorti, enthousiasmé, de This is it, et après sa toute première remarque : "je veux le revoir !".
Il faut dire que pendant environ 1h30 nous sommes restés plaqués sur notre siège, par l'émotion. Dans la salle du forum des Halles, bondée un dimanche matin, aucun délire de fans pendant la projection, un certain recueillement même. A la fin, simplement, des applaudissements reconnaissants sans trop grande effusion.
Il semble clair, en voyant les répétitions, que ce show aurait été l'un des plus grandioses depuis longtemps, si et si et si...
M.J. (prononcez "Dgé"), comme on l'appelle parfois dans le film, avait, en dépit de son grand professionnalisme, et de ce qui a fait son génie (un Mozart de la pop), par moments, comme une fragilité qui transparaissait. Non, que l'énergie manquât... mais son physique semblait un peu... sur la corde. On sait aujourd'hui qu'il devait, pour trouver le sommeil et, simplement, pour continuer à exister, être drogué aux antalgiques, et à des doses de "cheval"... La douleur, qui, depuis toujours, avait été sa compagne... la hyène hurlant dans sa tête, l'a finalement vaincu; lui, dont l'apparence, la douceur... était toujours celle d'un enfant cherchant l'apaisement.
Comme si tout le spectacle, joué devant un public virtuel, celui des caméras, celui des professionnels l'entourant, il le savait donné pour la dernière fois.
Sa voix qu'il ménageait, ses effets (le moon walk attendu désespérément par Lucas...), n'en furent que plus troublants, comme si nous nous retrouvions dans son intimité et, non, dans le méga-show de Londres. Lui, le chef d'orchestre, se plaignant que ça cognait dans son oreille interne, comme avec des coups de poing, quand l'enregistrement du morceau avec ses frères passait trop fort dans son oreillette.
Le film en noir et blanc, effets spéciaux intégrant M.J. au film Gilda, avec Rita Hayworth, mais aussi à d'autres films noirs, avec Humphrey Bogart.
Une nouvelle version de Thriller : époustouflante.
Une complainte, et un plaidoyer très militant, pour alerter et demander l'implication de chacun dans la préservation de la planète.
Des musiciens, des danseurs, une équipe engagée de toute son âme dans ce qui pouvait être l'aventure de leur vie. Je pense à eux, à ce qu'ils ont dû ressentir quand tout s'est écroulé l'après-midi du 25 juin 2009. A toutes ces semaines, ces mois, ces années, de travail.
Avec ce film il a, sans nul doute, remboursé sa dette... que son âme repose en paix... et, comme il le répétait à tout bout de champ : que Dieu nous protège, et nous bénisse.
Nous qui continuons le combat.
Je me rappelle... ou, comme le disait Pérec, je me souviens...
Un soir où j'ai écouté... I just can't stop loving you...
Une nuit bercée par Liberian girl...
Et... récemment, découvert pour Lucas, ce clip... de la rencontre du mime Marceau et de Michael Jackson, le second étant un profond admirateur du premier, il lui avait demandé l'autorisation d'utiliser ses pas, et sa technique, pour le Moon Walk...
Le mime Marceau, qui est couché... au Père Lachaise, juste à côté de ma petite soeur, leurs corps dansant maintenant dans un au-delà de la nuit... Je rêve qu'ils mèlent leurs pas et tapent du pied pour nous réveiller, nous les vivants, nous les plus morts qu'eux... par moments.
Mime Marceau Speak About Michael Jackson
envoyé par sweetyluv. -
Vous pouvez lire sur le même sujet, le très bon billet de Miguel (un Michael côté Orléans, un Michael côté portugais...)