The sound of silence
Publié le 31 Janvier 2015
Marcher est une belle affaire. En plein hiver, sur des chemins boueux, ou sablonneux, mais, dans ce cas, jalonnés de flaques d'eau. La plupart des gens, tout le monde même, évite les flaques d'eau, les contournant par de nouveaux sentiers dessinés au gré des piétinements. Or, les flaques se trouvent généralement aux endroits n'ayant par permis à l'eau de s'infiltrer, soit ceux qui sont les plus pierreux, sablonneux, et donc les moins glissants. C'est ainsi que j'ai décidé d'aller de l'avant, au beau milieu du chemin, et de marcher sur l'eau... n'ayant plus de boue à mes chaussures, ne faisant plus de glissades, et conservant une allure assurée. Mais pourquoi donc évite-t-on l'eau ?
L'eau est comme le feu. Elle nettoie, relie, tandis que lui transforme, désintègre et purifie. La terre est comme le bois, matières denses qui portent la sève, matières qui donnent corps à la vie, la nourrissent. L'eau dérive de l'air (H20), et grâce au feu redevient air... L'eau est amour, en ce qu'elle représente notre sensibilité, nos émotions. Elle nous enveloppe aux premiers instants, nous parcourt, puis nous imprègne totalement tout au long de notre vie, elle est médium et mémoire. Sur le chemin, nous préférons ne pas trop nous mouiller les pieds... Tous unanimes à plutôt nous dévier pour ne pas être touchés par ce qui nous relie...
Marchons sur l'eau de nos sentiments. Acceptons de moins nous protéger, ne cherchons pas à tout prix à rester au sec. Car, alors, c'est le feu qui viendra unifier.
"Hello, darkness my old friend I've come to talk with you again...", The sound of silence...
Hello, darkness my old friend
I've come to talk with you again
Because a vision softly creeping
Left its seeds while I was sleeping
And the vision that was planted in my brain
Still remains
Within the sound of silence.