Coupe du monde, hommes-femmes (1)
Publié le 23 Mai 2010
Il me sera difficile de faire mieux qu'eux... ils sont une équipe à eux deux, ils peuvent compter sur leurs alliés, ils ont pour eux d'être ce que je ne suis pas : des hommes.
Naître homme, presque partout en ce monde, est un avantage... Le regard qu'on porte sur vous est autre, d'être XY.., généralement, vous privilégie. La femme part avec un handicap, celui de sa supériorité biologique, car de tous temps on la lui a fait payer : elle enfante. Donnez un texte à lire à un groupe de personnes, dites qu'il a été écrit par une femme, à un autre groupe donnez le même texte et dites qu'il s'agit d'un homme, et comparez. Ma main à couper que les mêmes mots auront par enchantement été magnifiés par la masculinité affichée. Mais, me direz-vous, ces mots, même anonymes, auront été écrits par un homme ou par une femme. Alors, doublez l'expérience, prenez un texte écrit par une femme, et un autre écrit par un homme. A chacun des deux vous donnerez une "paternité" masculine et féminine, et vous constaterez que le masculin (même écrit par une femme) acquerra "naturellement" plus de qualités.
Mais, là n'est pas mon propos, car tout cela est, pour moi, déjà totalement prouvé. Non, je voulais vous parler de foot.
J'admire depuis quelque temps l'esprit qui y règne. Non, pas les "scories", ou, si vous préférez, les abus liés au pouvoir, à la gloire, à l'argent; ça, vous le retrouverez partout, le sport ne faisant pas exception à la règle (tout comme l'art, ou le festival de Cannes...). Ces "scories" étant, probablement, très "masculines"... il va de soi...
C'est là (au C.O. Vincennes plus exactement) où j'ai vu des enfants (des garçons) apprendre qu'ils ont un rôle à jouer dans la collectivité, des règles et une discipline à accepter, des adversaires à respecter, pour permettre à tous de gagner. Je regrette que les filles n'apprécient pas plus ces sports de compétition. Une étudiante me racontait récemment l'anecdote suivante :
Des sociologues ont pris un groupe d'enfants à qui ils ont donné un jeu de société, d'un côté les filles, de l'autre les garçons. Au bout d'un moment, les garçons s'étant montrés tenaces face à la difficulté ont fait craquer l'un d'entre eux, qui, désolé d'avoir perdu, s'est mis à pleurer. Les filles, elles, devant la même situation, ont décidé que cela n'était pas tenable et qu'il fallait changer les règles du jeu, on ne pouvait pas laisser qu'une d'entre elles pleure. Après on s'étonnera qu'elles préfèrent abandonner la compétition sociale, pour ne pas faire pleurer autrui (leur mari, leurs enfants... leurs amies).
Tant que les femmes se satisferont de vivre dans des gynécées, où la seule valeur, la seule façon d'être reconnue, et de pouvoir "dominer" les autres, est celle d'avoir enfanté... tout en se soumettant au Sultan du harem, et à la mère de celui-ci, elles seront les esclaves de leur destin. Je songe à l'excellent documentaire, passé hier sur Arte, sur Soliman le Magnifique et Roxelane, sa favorite... puis son épouse.
Allons-nous, éternellement, nous plaindre que les hommes nous dominent ??? et nous désoler qu'à Cannes, ou à l'Assemblée Nationale, les femmes ne sont pas assez représentées ? Nous sommes des milliards. Nous sommes plus de la moitié de l'humanité. Arrêtons de dire que nous sommes dominées, si nous sommes là où nous sommes, et pas ailleurs, c'est que nous le voulons bien, et que de voir d'autres femmes enchaînées nous arrange bien... (c'est le principe du gynécée, et de l'esclavage, la solidarité se fait avec les dominants pas avec les dominés) ou nous rassure.
photos (c) Luciamel (23/05/2010)
Pour nous libérer de nous-mêmes, et de nos chaînes, femmes, apprenons à jouer au foot...
Tel est mon message du soir, bonsoir !
(A suivre, la Coupe du Monde de foot féminin).