Fraternité

Publié le 3 Septembre 2009



Qu'est-ce qu'un mauvais garçon ? mon précédent billet pouvait laisser planer un doute sur la question. Ce soir j'ai trouvé mon frère en interrogation, en non alignement à la "gentillesse" formatée. Jacques Audiard, dont on passait sur Arte : De battre mon coeur s'est arrêté.

Au départ, c'est un agent immobilier, à première vue on pourrait dire un méchant, un sans-coeur (il exproprie à tout-va pour faire des profits, avec en face, les soi-disant gentils, les membres des associations de défense des sans-papiers, le DAL), pourtant, pour la société et suivant ses critères, c'est quelqu'un qui a réussi.

Le film est une illustration parfaite à mon précédent billet... le méchant, celui qui n'a aucun scrupule, qui est sans foi ni morale... celui qui trouvera la rédemption, submergé par son âme (à laquelle il ne croit pas) au détour d'un incident, au détour du plus profond en lui. Le piano. La musique qui revient par des chemins tortueux au bout de ses doigts.

L'intérêt étant que le gentil garçon de circonstance (Romain Duris, dans ses rôles habituels) soit apparemment un méchant, puis pas tant que ça... et devienne finalement un humain dans toute son ambiguïté... et sa grandeur. Sans jamais renier sa face d'ombre...

Je me suis dit : "ben tu vois, tu le disais de manière très compliquée dans ton billet, plein (?) de gens ont peut-être même été choqués, lui, dans son film le pose très nettement, et je suppose que Le prophète poursuit cette démonstration : on est double, ni tout bon, ni tout mauvais..."

Je sais que le thème est rebattu... et que Dostoïevski, par exemple, avec son Idiot, ou Crime et châtiment, a déjà exploré largement cette noirceur... Camus et son Etranger...

L'essentiel est la continuité du questionnement, et de la quête de lumière dans les ténèbres.


Photo (c) Luciamel (Ouessant)


Rédigé par Luciamel

Publié dans #émotions artistiques

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L
@Anne : oui questionnement sur nous-même qui peut nous apprendre la tolérance.
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A
Oui, c'est ça, très bonne conclusion, l'essentiel est la continuité du questionnement.
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L
@Passarinho : oui, je le sens que tu es sur le chemin...
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B
Oui, continuons à chercher, c'est la seule chose à faire. Etre humain et continuer à chercher.J'ai le sentiment d'avoir peut être trouvé - ou du moins que je suis sur la piste - de ce que je cherchais.BeijinhosO passarinho
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